Procès de Cédric Jubillar: l'accusé indique que son téléphone a dû "s'éteindre tout seul" la nuit des faits

Au quatorzième jour de son procès, Cédric Jubillar est interrogé une dernière fois ce lundi 13 octobre avant que les avocats des parties civiles ne commencent à plaider. Il est notamment questionné sur la nuit de la disparition de son épouse, en décembre 2020.

Dernière ligne droite pour Cédric Jubillar. Alors que s'ouvre la dernière semaine de son procès au tribunal d'Albi (Tarn), la cour et les avocats l'interrogent ce lundi 13 octobre sur la nuit de la disparition de son épouse, Delphine Jubillar. Cette dernière s'est volatilisée entre le 15 et le 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, laissant toutes ses affaires derrière elle à l'exception de son téléphone portable. Son corps, lui, n'a jamais été retrouvé.

Ce lundi après-midi, il est question d'un autre téléphone, celui de Cédric Jubillar. Si cet élément a intéressé les enquêteurs, c'est qu'en 2020, l'accusé ne l'éteignait que très rarement la nuit. Or, contrairement à ses habitudes, il est éteint dans la nuit du 15 au 16 décembre.

"Il a dû s'éteindre tout seul, par manque de batterie", se justifie l'accusé.

"Je n'en ai aucune idée"

À de nombreuses questions, Cédric Jubillar répond de manière laconique, comme à son habitude. "Je ne sais pas, je n'en ai aucune idée", lance-t-il lorsqu'on lui demande des détails sur la nuit des faits.

Selon l'avocat général, l'accusé avait dit lors d'une audition, face aux gendarmes, que ce soir-là, quand il est rentré chez lui, Delphine était en train de prendre une douche. "Aujourd'hui, je ne sais plus", affirme-t-il à présent. Et ses lunettes, les portait-elle à ce moment-là? "Je pense qu'elle ne les portait pas."

"Donc elle a remis ses lentilles en sortant de la douche?", questionne l'avocat général, estimant que c'est assez improbable vue l'heure tardive. Visiblement embêté, Cédric Jubillar ne répond pas.

Matthias Tesson, avec Elisa Fernandez