Procès Bettencourt: l'ex-infirmier Alain Thurin relaxé

Liliane Bettencourt - BFMTV
Alain Thurin, 65 ans, pour lequel l'accusation elle-même avait requis la relaxe, faute de "suffisamment d'éléments de preuve", s'était défendu à son procès d'avoir jamais voulu ce legs de sa richissime employeuse, dont il était très proche. "Aucun témoignage ni élément matériel ne permet d'attester la volonté du prévenu de s'accaparer les biens de Liliane Bettencourt", a déclaré le président du tribunal, Denis Roucou, en lisant le jugement. "En conséquence, la relaxe peut être prononcée", a-t-il conclu.
Relaxe aussi des coprévenus
Le tribunal a également prononcé la relaxe pour ses coprévenus, Pascal Wilhelm et Patrice Bonduelle, anciens mandataire et notaire de Liliane Bettencourt, jugés pour complicité. Ces relaxes mettent fin à un quatrième chapitre du feuilleton judiciaire Bettencourt. Dans ce volet, Alain Thurin avait été jugé distinctement du procès-fleuve de janvier-février 2015, car, à la veille de ce procès, il avait fait une tentative de suicide. Quand il a finalement comparu début octobre, l'ex-infirmier, placé sous médication anxiolytique, est apparu très affaibli par les séquelles de son acte.
Jugés pour "abus de faiblesse"
Les sept principaux prévenus de ce procès pour "abus de faiblesse" doivent être rejugés en appel du 10 au 27 mai prochain. En première instance, certains d'entre eux ont été condamnés à de la prison ferme et à des dommages et intérêts se chiffrant en dizaines de millions d'euros. Parmi eux, l'ex-confident de la milliardaire, le photographe François-Marie Banier, avait été condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, et l'ex-gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre, à 30 mois de prison, dont un an avec sursis. Pascal Wilhelm avait également écopé de 30 mois de prison, dont un an avec sursis. Patrice Bonduelle avait, quant à lui, été condamné à six mois de prison avec sursis.
Ouverture du volet des "écoutes"