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Police-Justice

Policiers tués sur le périphérique parisien: les familles attendent "la peine maximale" pour le chauffard

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Le procès du chauffard qui avait tué deux policiers au cours d'une course-poursuite sur le périphérique parisien s'est ouvert ce mardi devant les assises de Paris. Les familles des victimes veulent démontrer qu'il avait l'intention de tuer les policiers.

Plus de trois ans après le drame, la douleur est toujours vive pour les familles des deux policiers. Le 21 février 2013, ils sont percutés sur le périphérique parisien par le 4x4 de Malamine Traoré. Le chauffard, ivre, avait été pris en chasse par la police après avoir échappé à un contrôle routier, à la sortie d'une boîte de nuit. L'homme conduit par ailleurs sans permis, qui lui a été retiré après des condamnations pour divers délits routiers. Les deux fonctionnaires de police de 32 et 42 ans sont tués sur le coup. Un autre policier est grièvement blessé.

A l'ouverture du procès du chauffard ce mardi, la veuve d'un des policiers ne cachait pas sa colère. Portant une photo de son mari et de son fils, elle estime que la mort des deux policiers aurait pu être évitée.

"Le mot multirécidiviste ne devrait pas exister dans le dictionnaire. Il devrait être derrière les barreaux et nos maris seraient encore vivants et mon petit garçon aurait encore son papa pour fêter les fêtes de fin d'années", se désole-t-elle en réclamant "la peine maximale" pour le prévenu.

"Il voulait se taper du flic"

Malamine Traoré est poursuivi pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Mais pour les familles, il a délibérément foncé sur la voiture des policiers.

"Pour moi il a voulu tuer nos policiers, nos maris. Il voulait se taper du flic (...). Mon mari est parti le mercredi soir en me disant au revoir comme toujours et malheureusement je l'attends toujours", poursuit la femme de l'autre policier. 

Le soir du drame, après une course-poursuite de dix minutes, slalomant sur le périphérique il double un camion et percute à plus de 150 km/h la voiture des policiers. L'avocat du prévenu estime qu'il s'agissait d'un accident. "Des témoins présents sur place ont indiqué que Monsieur Traoré ne pouvait pas éviter le véhicule. La disposition des lieux ne lui permettait pas de voir ce véhicule de police. Il y avait un camion de plus de 10 mètres de long qui masquait la vue", explique Me Yassine Bouzrou. Le procès de Malamine Traoré doit se poursuivre jusqu'au 2 décembre, il encourt 20 ans de réclusion criminelle.

C. B avec Alexandra Gonzalez