Policiers tués : la BAC évoque un manque de moyens

Après la mortelle course poursuite de jeudi matin sur le périphérique parisien les policiers font part de leur malaise et déplorent un manque de moyens. - -
Les policiers sont en colère après la mort de deux policiers de l'équipe de nuit de la BAC Paris jeudi matin, percutés par un 4x4 piloté par un chauffard ivre. Un troisième est toujours entre la vie et la mort.
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Un chronique manque de moyens.
Après ce drame, certains fonctionnaires dénoncent le manque de moyens dont souffre cruellement la police. Selon eux, le matériel mis à disposition n'est pas à la hauteur des missions confiées à la BAC explique en substance Jean-Marc Bailleuil, du syndicat des cadres de la police nationale. "Pour être respecté, il faut avoir des équipements respectables", conclut-il.
Certains n’hésitent pas non plus à dénoncer un manque cruel d’effectifs. Or le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls a déjà annoncé le recrutement de gendarmes et policiers pour cette année.
Une défiance vis-à-vis de la justice
Pour Laurent Laubry, du syndicat de police Alliance Alpes-Maritimes, le problème vient aussi d'un manque de soutien de la part de la justice. "On a des collègues qui n'osent plus tirer sur un véhicule par peur de ce qui va se passer après, c'est dramatique", indique-t-il. "La peur a aujourd'hui changé de camp, elle n'est plus du côté des voyous, mais des gendarmes", déplore-t-il.
Jeudi en fin de matinée, Manuel Valls s'était rendu sur les lieux du drame et en avait appelé à une justice "impitoyable" à l'encontre des délinquants impliqués dans cette mortelle course-poursuite.
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