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Police-Justice

Policiers percutés à Colombes: l'antiterrorisme se saisit de l'enquête

Les chiffres publiés le 19 avril se basent sur le nombre de dépôts de plainte.

Les chiffres publiés le 19 avril se basent sur le nombre de dépôts de plainte. - AFP

Les deux policiers ont été renversés volontairement par un automobiliste ayant prêté allégeance au groupe État islamique lundi après-midi.

Le Parquet national antiterroriste a annoncé ce mardi se saisir de l'enquête sur les deux policiers renversés volontairement lundi à Colombes par un automobiliste qui a prêté allégeance au groupe État islamique et dont une expertise n'a pas relevé d'abolition du discernement.

Un couteau et "une lettre d'allégeance" à l'EI ont été retrouvés dans sa voiture, selon le Pnat. Dans ce texte, Youssef T., un habitant de la commune de 29 ans inconnu des services de renseignements, explique vouloir se lancer "à corps perdu dans la bataille pour imposer la charia sur l'ensemble de la terre".

"Dans ces conditions, le parquet national antiterroriste a décidé de se saisir de ces faits, ouvrant une enquête des chefs de tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteur terroriste criminelle", poursuit le communiqué.

Le suspect toujours en garde à vue

La garde à vue du suspect se poursuit et les investigations restent coordonnées par la brigade criminelle, avec désormais le soutien de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Selon le Pnat, les faits se sont déroulés lundi "vers 17h-17h15" lors d'un "dispositif de contrôle routier associant deux véhicules automobiles de la police municipale et deux motards de la police nationale, aux abords du stade Yves-du-Manoir.

Le suspect, à bord d'une BMW noire s'est alors déporté vers eux avant de les heurter violemment, blessant grièvement aux jambes deux fonctionnaires de la police nationale et, plus légèrement, un policier municipal.

Les deux motards, qui souffrent de plusieurs fractures aux jambes, sont toujours hospitalisés, mais leurs jours ne sont pas en danger.

F.B. avec AFP