BFMTV
Police-Justice

Policière percutée: la garde à vue des deux mineurs prolongée

La policière s'est retrouvée bloquée entre un mur et le véhicule volé.

La policière s'est retrouvée bloquée entre un mur et le véhicule volé. - Capture BFMTV

Deux mineurs de 16 et 17 ans ont été interpellés puis placés en garde à vue après avoir percuté, avec un véhicule volé, une policière en Seine-et-Marne. Souffrant de blessures aux jambes et à l'épaule, la fonctionnaire a été hospitalisée.

C'est en tentant de prendre la fuite qu'ils ont percuté une policière. Deux mineurs, âgés de 16 et 17 ans, ont été interpellés jeudi et ont été placés en garde à vue après avoir renversé une fonctionnaire de police lors d'un contrôle routier à Saint-Pierre-les-Nemours, en Seine-et-Marne. Les deux suspects, dont le plus âgé est déjà connu des services de police, pourraient être déférés au tribunal de Melun dans la journée de samedi.

Jeudi matin, un véhicule signalé volé est repéré par une patrouille de police, près de la gare de cette petite commune d'un peu plus de 5.500 habitants, à 70 kilomètres au sud de Paris. Les fonctionnaires forcent le conducteur à stopper la voiture, un SUV avant d'essayer de faire sortir ses occupants. C'est à ce moment-là que le conducteur fait une marche arrière et percute la gardienne de la paix qui s'est retrouvée bloquée entre la voiture et un mur.

"Il voulait la tuer"

D'abord conduite l'unité médico-judiciaire de l'hôpital de Fontainebleau, la policière, âgée de 53 ans, a été transférée à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-marne. Elle souffre de multiples blessures aux jambes et à l'épaule, mais ses jours ne sont pas en danger. Les médecins lui ont délivré 45 jours d'ITT (incapacité totale de travail). 

"Le conducteur a volontairement foncé sur la policière, dénonce Laurence Caublot, secrétaire départementale d'Unité SGP Police FO. Il voulait absolument la tuer.

Cette agression intervient dans un contexte de protestation des policiers. Depuis le 17 octobre, les forces de l'ordre manifestent quasiment chaque soir pour obtenir plus de moyens et plus de reconnaissance, et ce, malgré l'annonce d'un plan d'aide de 250 millions d'euros par le ministère de l'Intérieur. "La colère des policiers n’est que plus légitime car les agressions contre les policiers se multiplient depuis plusieurs semaines, déplore la responsable syndicale. Les malfaiteurs n’hésitent pas à tenter de tuer des policiers pour prendre la fuite ou pour échapper aux poursuites."

J.C. avec Sarah-Lou Cohen