Policier brûlé au visage: l'agresseur mis en examen et écroué

L'homme qui a grièvement brûlé lundi un policier de Dunkerque (Nord) a été mis en examen et placé en détention provisoire mercredi du chef de tentative d'homicide volontaire sur agent de la force publique, a indiqué le parquet de Dunkerque.

L'homme, âgé de 29 ans, a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, mais également "dégradation par incendie d'un véhicule, détention de stupéfiants et dégradation de biens d'autrui", a indiqué le procureur de Dunkerque. Ecroué à la prison de Sequedin, près de Lille, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, selon le procureur.

Lundi soir, trois policiers avaient tenté de l'interpeller sur la plage de Malo-les-Bains, pour l'empêcher de mettre le feu à un véhicule. Le suspect avait projeté sur deux d'entre eux de l'essence contenue dans une bouteille en plastique, et avait ensuite "brandi un briquet et enflammé" l'un des policiers.

La principale victime, un brigadier-chef de 46 ans, a été brûlé au premier et au deuxième degrés aux mains et bras, et au deuxième degré à la tête. Hospitalisé mardi au service des grands brûlés du CHR de Lille, ce père de famille devait sortir le soir même ou mercredi matin de l'hôpital, pour être soigné à son domicile. Les médecins ont diagnostiqué 15 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Son collègue, qui souffre d'une conjonctivite due à l'essence, n'a pas été hospitalisé.

La préméditation, qui aurait transformé le meurtre en assassinat, n'a pas été retenue par le procureur et le juge d'instruction, en raison du court délai entre l'ouverture de la bouteille contenant l'essence et l'aspersion de celle-ci sur le policier.

Le mis en examen s'en est tenu à la version livrée lors de sa première audition, selon laquelle il a jeté volontairement l'essence mais n'a pas voulu enflammer le policier. Il était déjà connu de la justice pour de nombreux petits braquages avec violence.

La rédaction avec AFP