Plusieurs milliers de cigarettes et des milliers d'euros saisis: un trafic international démantelé en région parisienne

14 personnes ont été interpellées dans le cadre d'une enquête sur un trafic de cigarettes. - Police nationale
C'est une structure criminelle pyramidale parfaitement organisée qui a été mise à jour au fil des investigations qui ont duré plusieurs mois. 14 personnes ont été interpellées lundi et mises en examen mercredi pour, entre autres, "contrebande organisée" et "association de malfaiteurs" après l'identification d'un réseau d'importation et de revente illégales de cigarettes. Huit des suspects ont été écroués à Nanterre, Nantes et en Belgique. Les autres ont été laissés libre sous contrôle judiciaire.
Tout est parti d'une information qui remonte aux enquêteurs de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) évoquant des individus, présents notamment dans le secteur de Clamart, dans les Hauts-de-Seine, se livrant à un trafic de cigarettes de contrebande ou contrefaites. A coup d'investigations, d'écoutes, de surveillance, de photographies, les enquêteurs vont identifier plusieurs personnes impliquées dans ce réseau. Tous sont originaires d'Ukraine, d'Arménie, de Pologne ou d'Azerbaïdjan.
4 millions de cigarettes importées
En collaboration avec le groupe d'Europol spécialisé dans les trafics de cigarettes, chaque rôle est défini. Un organisateur installé à l'étranger, des livreurs qui transitent entre les pays du nord de l'Europe et Paris avec la marchandise, marchandise rachetée par des revendeurs qui revendent les cigarettes, soit à l'unité, soit la cartouche, en Seine-Saint-Denis, dans le Val-d'Oise, à Paris et jusque dans l'ouest de la France, à Nantes principalement. Les cigarettes sont soient de contrebande, soient contrefaites et produites à bas coûts en Ukraine ou en Pologne.
Les enquêteurs estiment qu'en six mois d'enquête, le réseau a réalisé environ 70 voyages entre le nord de l'Europe et la région parisienne, avec de la marchandise planquée dans des caches dans les véhicules utilisés par les malfaiteurs. Au total, ce sont 4 millions d'euros de cigarettes qui ont été importées dans ce laps de temps, pour une valeur estimée à 40.000 euros sachant qu'une cartouche de cigarettes sur le marché noir se revend 40 euros. L'argent de la revente était lui réinvesti dans le trafic ou blanchi notamment dans l'achat de biens immobiliers.
1,1 million d'euros saisis
Lundi, une vaste opération a permis l'interpellation de 14 personnes, dont 3 femmes, dans les Hauts-de-Seine, en Seine-Saint-Denis, en Essonne et à Nantes. La tête du réseau, âgée de 41 ans, a été arrêtée en Belgique. Son associé est lui âgé de 55 ans. La plupart des suspects étaient déjà connus des services de police pour des faits de petites et moyennes délinquance. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont récupéré plusieurs milliers de cartouches de cigarettes, plusieurs dizaines de milliers d'euros en espèces.
Deux biens immobiliers en région parisienne ont été saisis ainsi qu'un véhicule de luxe. Au total, c'est environ 1,1 million d'euros qui ont été saisis au titre des avoirs criminels.