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Police-Justice

Pédophilie dans l'Isère: le père d'une victime veut porter plainte contre l'Etat

Des policiers devant l'école en Isère où les viols présumés se seraient produits.

Des policiers devant l'école en Isère où les viols présumés se seraient produits. - Philippe Desmazes - AFP

Le père d'une fillette, victime présumée du directeur d'une école en Isère, veut porter plainte contre l'Etat, qu'il accuse de manquement grave.

La colère. C'est la première émotion qu'a ressenti Sebastien Lopez, lorsqu'il a appris que son enfant avait été violée alors qu'elle était en classe. Le directeur de l'école concernée, en Isère, est ainsi soupçonné d'avoir violé plusieurs enfants de 6 à 7 ans depuis la rentrée dernière.

"Après la colère, je suis passé par toutes les émotions, j'ai même pensé à faire des bêtises", admet ce père de famille, interrogé mercredi par RTL. "Malheureusement, ce qui s'est passé s'est passé, il faut que la vie continue, j'ai trois enfants". Lui comme les autres parents de victimes n'a jamais soupçonné quoi que ce soit. "On avait eu des échos des autres écoles qu'il n'avait pas un très bon relationnel, mais de là à penser qu'il peut être un prédateur pédophile... En toute honnêteté, je ne l'ai jamais imaginé."

"Je passerai ma vie entière à les faire payer"

Aujourd'hui, si Sebastien Lopez pense "en priorité à la reconstruction" de son enfant, "qui fait des cauchemars toutes les nuits et va mal", il est aussi très déterminé à se battre "pour éviter que cela ne se reproduise." Le père de famille s'apprête à déposer plainte non seulement contre le directeur, mais aussi contre le ministère de l'Education nationale, et contre l'Etat. "J'estime qu'il y a eu un très grave manquement. Et s'il le faut, je passerai ma vie entière à les faire payer."

Le directeur d'école, déjà condamné pour recel d'images à caractère pédopornographique en juin 2008, a été mis en examen et écroué mercredi dernier pour "viols aggravés, agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans, et acquisition et détention d'images pédopornographiques". Manuel Valls avait admis lui-même des "défaillances". " Il faut comprendre ce qui s'est passé depuis 2008, pourquoi ce prédateur a-t-il pu agir ainsi, pourquoi n'a-t-il pas simplement été rayé de l'Education nationale."

A. G.