Paraplégique après avoir été défenestrée par son mari, elle devra être indemnisée en totalité

La jeune femme s'est dite "soulagée" d'être "reconnue comme victime à 100%".

Aïda (le prénom a été modifié), une jeune femme du Mans, dans la Sarthe, était devenue paraplégique après avoir été défenestrée par son compagnon en 2013. La justice refusait, jusqu'à présent, qu'elle reçoive l'indemnisation maximale du Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI), considérant qu'elle était partiellement responsable de ce qui lui était arrivé. 

Mardi, le parquet a cependant rendu de nouvelles conclusions et réclame l'indemnisation complète de la jeune femme, rapporte Franceinfo. Selon l'avocat d'Aïda, maître Matthias Jarry, la jeune femme est "soulagée" d'être "reconnue comme victime à 100%". 

"Dans le combat que l'on mène, on ne peut pas considérer qu'elle était à moitié victime ou en partie responsable de ce qui lui est arrivé", a-t-il ajouté. 

Une audience est quand même prévue en appel le 27 mai prochain, pour connaître et débloquer l'intégralité de l'indemnisation. La jeune femme devrait ensuite être relogée dans un appartement adapté à son handicap. 

Le soutien de Marlène Schiappa

Au moment de la première décision, Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, avait déclaré que: "Considérer qu'une femme est responsable, même partiellement, même administrativement des violences qu'elle subit va à l'encontre de tout le travail de conviction que nous menons".

Clément Boutin