Outreau: "C’est un échec mais je repars la tête haute", déclare Jonathan Delay

"Je suis sous le choc, je n'ai pas de mots. C’est un échec mais je repars la tête haute", a réagi Jonathan Delay quelques minutes après le verdict de la cour d'assises des mineurs de Rennes qui a de nouveau acquitté Daniel Legrand. "La justice a tranché, c’est comme ça. (...) Je me promenais avec un poids depuis dix ans, j’ai été à la barre, je l’ai déposé et je suis parti sans. Je me sens libéré quand même. (…) Oui, j’ai été reconnu, c’est le principal", a-t-il poursuivi face à une nuée de micros et de caméras.
"Je suis content d’avoir passé ces trois semaines ici. Je ne ressort pas déçu, la justice a décidé, c’est comme ça. La suite? Ma vie ne s’arrête pas, je continuerai. Ce n’est pas terminé", a assuré Jonathan Delay.
Jonathan Delay partie civile avec ses frères
Jonathan Delay, 21 ans, un des quatre frères victimes de l'affaire d'Outreau, violé par ses parents et un couple de voisins condamnés pour cela en 2004, et qui avait désigné Daniel Legrand, pour la première fois à Rennes, comme agresseur, est resté globalement très calme. Chérif, Dimitri et Jonathan Delay s'étaient constitués partie civile.
Daniel Legrand, l'un des acquittés d'Outreau qui était jugé depuis le 19 mai dans l'un des derniers volets du dossier, a été acquitté vendredi par la cour d'assises des mineurs d'Ille-et-Vilaine, suivant les réquisitions de l'avocat général qui avait défendu "l'innocence" de l'accusé. Le père homonyme de Daniel Legrand, également ancien acquitté de la retentissante affaire de pédophilie d'Outreau (Pas-de-Calais), est décédé en 2012.