Otages en Algérie : ouverture d'une enquête à Paris

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Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "enlèvement suivi de mort" sur la prise en otages par un groupe islamiste de 41 étrangers et de centaines de travailleurs algériens sur un site gazier en Algérie.
Ce type d'enquête est classique, dès lors que des Français sont susceptibles d'être victimes de faits commis à l'étranger. Les investigations ont été confiées à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
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Sur l'antenne de BFMTV, Dominique Rizet, spécialiste des questions de Justice, a apporté une précision importante, "quand un Français est impliqué dans une enquête de ce type, si l'infraction est avérée, il est permis à toutes les autres personnes, françaises ou non, de se constituer partie civile en France."
"Les enquêtes sur un sol étranger sont monnaie courante dans le domaine du terrorisme" a, pour sa part, expliqué l'ancien juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière. Mais pour Dominiqu Rizet, il reste "évident qu'il sera très difficile d'enquêter sur le sol algérien."
Cette enquête de flagrance vise les chefs d'"enlèvement suivi de mort en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs en vue de préparer un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes", a-t-on précisé.
De son côté, le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a annoncé que deux Français étaient "revenus" sains et saufs de la prise d'otages.