Opération antiterroriste franco-suisse: huit suspects présentés à un juge, un homme remis en liberté

Mardi, dix personnes étaient arrêtées en Île-de-France, dans les Alpes-maritimes, dans les Bouches-du-Rhône et en Suisse. Le juge d'instruction a levé ce vendredi l'ensemble des gardes à vue. Huit personnes ont été déférés pour lui être présentées dans l'après-midi.

Huit des dix personnes interpellées mardi en France, soupçonnés d'avoir projeté un attentat lors de discussions sur la messagerie cryptée Telegram, vont être présentés à un juge en vue de leur mise en examen, après que l'ensemble des gardes à vue a été levé, et le dernier a été remis en liberté, a indiqué vendredi une source judiciaire.

Selon nos informations, la garde à vue de l'un des individus avait précédemment été brièvement interrompue en raison de son hospitalisation avant de reprendre jeudi. Les investigations ont permis de mettre au jour la constitution de ce groupe d'individus, dont certains membres se revendiquaient membres de Daesh, qui communiquait via l'application cryptée Telegram. Ils souhaitaient commettre un acte violent sur le territoire français. 

Malgré ces éléments, l'examen de leurs échanges n'a pas permis d'établir l'existence d'un projet abouti ni d'un passage à l'acte planifié. 

Le parquet demande le placement de sept individus en détention

Le parquet a requis le placement en détention de sept des huit personnes déférées et le placement sous contrôle judiciaire d'une neuvième. 

Au total, dix personnes avaient été arrêtées à l'occasion de cette opération franco-suisse. Deux personnes étaient arrêtées dans le Val-de-Marne, sept à Menton et à Aix-en-Provence et une en Suisse. La dixième, une Colombienne de 23 ans, a été interpellée en Suisse et le Ministère public du pays a demandé son placement en détention préventive. 

S.Z et R.V. avec Sarah-Lou Cohen et AFP