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Octogénaire battu à mort dans le Val-d'Oise: la maire de Bezons dénonce un "acte de barbarie"

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L'octogénaire a été retrouvé lundi soir dans la cave de son immeuble à Bezons, gisant au sol, le visage en sang et défiguré. Hospitalisé, il a succombé à ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi.

À Bezons, règnent "la consternation et l'incompréhension". Un octogénaire, retrouvé dans un état grave lundi soir dans la cave de son immeuble de cette commune du Val-d'Oise, a succombé à ses blessures dans la nuit de samedi à dimanche, a appris BFMTV d'une source proche de l'enquête. Sur notre antenne, la maire PS de la commune, Nessrine Menhaouara dénonce un "acte de barbarie".

L'octogénaire, "descendu chercher une bouteille de vin dans sa cave", a été retrouvé par son épouse, gisant au sol, le visage en sang et défiguré. Un acte "incompréhensible", pour l'édile, qui attend un "éclaircissement pour comprendre ce qui s'est passé".

Elle évoque une "résidence calme, relativement bien entretenue dans un parc HLM", où vit "un public homogène". "La victime et son épouse vivent dans cette résidence depuis très longtemps", a-t-elle expliqué.

Deux frères en garde à vue

Nessrine Menhaouara réclame aujourd'hui à la justice "de faire preuve de la plus grande sévérité", "parce qu'aujourd'hui, il n'est plus acceptable d'avoir ce genre d'actes qui se perpétuent dans notre pays".

C'est après la visite d'un médecin légiste au chevet de la victime, à l'hôpital, que l'affaire a pris une autre tournure, et que la police a demandé au parquet de se saisir.

Deux personnes, deux frères, voisins de la victime, ont été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête. La perquisition a permis aux enquêteurs de trouver une importante trace dans sang dans les sous-sols de l'immeuble, ainsi que des chaussures ensanglantées.

L'un des deux suspects, qui a reconnu avoir frappé la victime après avoir été confronté aux preuves découvertes par les policiers, a été déféré et incarcéré à la maison d'arrêt du Val-d'Oise, a appris BFMTV auprès de l'avocat des deux mis en cause. Le deuxième a été hospitalisé en unité psychiatrique.

Les deux frères sont déjà connus des services de police, l'un d'entre eux pour des faits de violences.

"On a besoin d'être accompagnés par l'État"

La maire de Bezons, qui décrit sa ville comme "relativement calme sur les questions de violence", explique avoir saisi Emmanuel Macron et Gérald Darmanin l'année dernière pour "renforcer les moyens de police", car la police connaît des problématiques "autour du trafic de drogue".

Du côté de la municipalité, Nessrine Menhaouara indique avoir augmenté les effectifs des policiers municipaux, de 3 à 12 et déployé un "fort plan de vidéoprotection", avec "environ 70 caméras".

L'édile déplore toutefois avoir atteint une "forme de limites" de ses moyens dans la lutte notamment contre le trafic de drogue. "On a besoin d'être accompagnés par la police nationale, par l'État", appelle-t-elle.

Cécile Danré avec Fanny Rocher