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Police-Justice

Nouvel An: plus de 250.000 personnes réunies sur les Champs-Elysées

Des centaines de milliers de personnes rassemblées pour fêter le passage en 2019, le 31 décembre 2018 sur les Champs-Elysées à Paris.

Des centaines de milliers de personnes rassemblées pour fêter le passage en 2019, le 31 décembre 2018 sur les Champs-Elysées à Paris. - Zakaria Abdelkafi - AFP

La préfecture de police de Paris a compté quelque 200 gilets jaunes parmi les personnes réunies lundi soir sur les Champs-Elysées. Au total, selon le ministère de l'Intérieur, ils étaient environ 200.000 sur la célèbre avenue parisienne.

L'ambiance était à la fête ce lundi 31 décembre sur les Champs-Elysées. Environ 200.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur étaient réunies sur la célèbre avenue pour célébrer le passage en 2019. D'après la préfecture de police interrogée par BFMTV, et qui décomptait en début de matinée 250.000 personnes au total, environ 200 gilets jaunes étaient présents parmi la foule.

Après plusieurs samedis de contestation parfois émaillés de violence, 12.000 policiers ont été déployés dans la capitale. Dans toute la France, 148.000 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés, contre près de 140.000 lors du dernier réveillon du Nouvel An

Alcool et engins pyrotechniques interdits

Aux alentours des Champs-Élysées, un périmètre de sécurité, où alcool et engins pyrotechniques étaient strictement interdits, avait été mis en place dès 16h. Des fouilles et des "palpations" avaient été prévues à l'entrée de cette zone.

La fête s'est globalement déroulée sans accroc, malgré un tir de gaz lacrymogène vers 2h du matin par les forces de l'ordre. Celles-ci ont également dispersé un groupe de personnes rassemblées dans une rue adjacente aux Champs-Elysées, selon un photographe de l'AFP. 

Sur la longue avenue habillée de rouge, le compte à rebours avant 2019 a commencé vers 23h30 au son de Led Zeppelin, alors qu'étaient projetés sur l'Arc de Triomphe les articles de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, adoptée voici 70 ans. Des ballons jaunes étaient agités par certains au-dessus de la foule. A minuit pile, les feux d'artifice ont jailli depuis le monument, vandalisé le 1er décembre lors d'une manifestation émaillée de violents heurts. 

Des Marseillaises et "Macron démission"

Un peu plus tôt dans la soirée, au milieu de discussions en anglais, hindi, espagnol ou mandarin, des "Macron démission" et des Marseillaises ont été entonnées en haut de l'avenue par un groupe en gilets fluos, au moment où Emmanuel Macron entamait son allocution télévisée pour les voeux aux Français. 

Ecouter le président de la République? "Pour quoi faire? Pour qu'il nous joue de la flûte?", a lancé à l'AFP André, un maçon "gilet jaune" de 30 ans venu de l'Oise. "Jamais je vais l'écouter! On n'attend rien de lui, on veut qu'il démissionne", abondait Laetitia, une Parisienne de 48 ans.

Loic, technicien industriel de 28 ans, a roulé 2h30 depuis la Haute-Marne pour "fêter le 1er janvier pour la première fois à Paris". Il voulait montrer que "ce n'est pas perdu, que le rassemblement n'est pas mort" et n'a pas l'intention de "raccrocher son gilet jaune".

"On a vu des gilets jaunes mais ils étaient moins nombreux que ce qu'on craignait. C'est bien, parce qu'ils n'ont pas gâché la fête", réagissait de son côté Hamida, une touriste algérienne de 52 ans. D'autres étrangers n'étaient pas vraiment inquiets, comme Tracy et Dean qui avaient traversé la Manche pour fêter 2019. 

"C'est très bien que les gilets jaunes soient présents. Personnellement, je me reconnais dans leurs revendications", a abondé auprès de l'AFP Camille, venue du Loiret. "Il y a des gens qui ont du mal à boucler les fins de mois, c'est la réalité. Il faut qu'on se fasse entendre."

Liv Audigane avec AFP et le service police justice de BFMTV