Nord: un père soupçonné d'avoir frappé à mort son bébé pour le faire taire

Deux policiers en vêtements traditionnels musulmans interpellent un suspect, mercredi à Marseille - Capture d'écran
Les circonstances du drame se précisent au fur et à mesure de la garde à vue de Raphaël G., jeune père de famille. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, à Denain, dans le Nord, les pompiers ont été alertés par une jeune mère de famille inquiète pour son bébé de six mois. Transporté aux urgences de Lille dans un état grave, l'enfant est mort peu après de ses blessures.
Interrogée par des enquêteurs, la mère, âgée de 26 ans, et qui affirmait vivre seule sans connaître l'identité du père de son fils, a indiqué que l'enfant avait été blessé par leur chien sans qu'elle ne puisse intervenir. Mais les policiers ont rapidement mis au jour l'existence du père, qu'elle avait caché pour toucher l'allocation de parent isolé, raconte La Voix du Nord.
Il voulait pouvoir "jouer à la console"
Deux jours après le drame, l'autopsie a révélé que l'enfant, prénommé Djason, était mort de "la conséquence de coups portés au niveau du foie et des testicules", selon le procureur de la République de Valenciennes, François Pérain. Des coups que n'avait pas pu porter un animal.
Placé en garde à vue, le couple a fini par livrer une autre version des faits. Le père de famille a expliqué que la nuit du drame, la mère était sortie chercher des cigarettes. Il est alors resté seul avec le bébé, qui s'est mis à pleurer, alors que lui "jouait à la console", indique le parquet à La Voix du Nord.
Agacé par les pleurs, l'homme dit alors lui avoir donné trois coups de poing pour le faire taire, et avoir prétexté que le chien s'en était pris à l'enfant au retour de sa concubine. Il devrait être déféré ce mercredi et mis en examen.