Nice: enquête préliminaire pour "abus d'autorité" après le signalement de Sandra Bertin

La policière qui accuse l'Intérieur de "pressions" maintient ses accusations, contredites par le mail dans lequel elle a envoyé son rapport. - Valéry Hache - AFP
Le procureur de Nice a annoncé mardi 26 juillet avoir ouvert une enquête préliminaire pour vérifier les allégations "d'abus d'autorité" émises par la policière municipale niçoise Sandra Bertin.
Le délit particulier "d'abus d'autorité" vise à éventuellement sanctionner une personne détentrice d'une autorité donnant des instructions contraires à la loi, a précisé le procureur Jean-Michel Prêtre.
Sandra Bertin, qui dirige le centre de vidéosurveillance de la ville de Nice, accuse un "commissaire de police" d'avoir été envoyé par le ministère de l'Intérieur et par une autre personne disant faire partie du cabinet ministériel, et de lui avoir demandé "de faire apparaître sur certains endroits des positions de la police nationale" et de rédiger un rapport "modifiable".
Deux signalements signés Sandra Bertin et Christian Estrosi
Le parquet a reçu lundi 25 juillet deux signalements dans le cadre de cette même affaire, qui a relancé la polémique autour du dispositif de sécurité déployé le 14 juillet, qui oppose Christian Estrosi au gouvernement. L'un émane de Sandra Bertin et l'autre du maire de Nice Philippe Pradal et du président de la métropole Nice Côte d'Azur, Christian Estrosi.
Le procureur dispose désormais de tous les éléments, y compris le nom du responsable qui aurait téléphoné à Mme Bertin depuis Paris et dont l'identité va être vérifiée. Une source policière a affirmé lundi 25 juillet qu'il s'agirait en réalité d'une commissaire de la direction centrale de la sécurité publique, "pour une remontée d'information habituelle", et non à un membre du cabinet du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve