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Police-Justice

Nice: au moins 80 morts après une attaque au camion

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- - AFP

En marge du feu d’artifice ce jeudi 14 juillet à Nice, un camion a foncé dans la foule sur la Promenade des Anglais, causant des dizaines de morts et des dizaines de blessés.

Alors que le feu d’artifice du 14 juillet à Nice venait de se terminer, la ville azuréenne a basculé dans l’horreur. Un camion a littéralement foncé sur la foule, venue assister à l’événement, sur la Promenade des Anglais, à proximité de l’hôtel Negresco, provoquant une scène de panique dans le centre-ville niçois. L'ancien maire de Nice et président de la région PACA, Christian Estrosi, a évoqué "des dizaines de morts" sur son compte Twitter. 

"Restez pour le moment à votre domicile", a poursuivi Christian Estrosi, emboîtant le pas à la préfecture des Alpes-Maritimes.

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Le chauffeur du camion a été abattu

Celle-ci a conseillé aux habitants de la ville de rester cloîtrés chez eux. Joint par BFM TV, le sous-préfet Sébastien Humbert a évoqué un bilan extrêmement lourd. "Une attaque criminelle de grande ampleur a fait plusieurs dizaines, peut-être une trentaine de morts" a-t-il évoqué, parlant également la possibilité "d’une centaine de blessés", tout en précisant que le chauffeur du camion, "qui a foncé sur la foule sur une longue distance", avait été abattu. "Sans m’avancer, je parle d’un événement criminel, a-t-il poursuivi. La priorité est la prise en charge des personnes qui ont été victimes de cette attaque." Tous les hôpitaux de la Côte d'Azur sont mobilisés. 

La foule évacuée 

De nombreux véhicules de police et de pompiers ont investis la promenade des Anglais. La foule présente sur place a été évacuée. "De loin j’ai pu voir les pompiers. J’ai entendu beaucoup, beaucoup de coups de feu. Des gens étaient par terre. Ils étaient dans les pommes… c’était à pleurer" évoque Samya, une des témoins de ce tragique événement.

Présent sur place, le journaliste BFM TV, Alain Marschall, fait le point : "La promenade est bouclée, verrouillée, au moment où je vous parle. Il est impossible d’y accéder. Les policiers et de la sécurité privée ont fait un cordon. On ne peut plus avancer ni accéder à pied à la promenade des Anglais. Je vois des riverains qui se demandent comment ils peuvent accéder à leurs appartements, ce qui leur est impossible pour le moment. 

On a demandé aux hôtels d’intimer l’ordre à leurs clients de ne pas sortir. Les gens ont leurs portables rivés à leurs oreilles. Ils essaient de prendre des nouvelles de leurs proches J’ai croisé un groupe de jeunes. Certains étaient en pleurs et avaient des couvertures sur le dos. Ils étaient choqués, certainement à cause de ce qu’ils avaient vu. Impossible de savoir si tout est terminé. Quand j’ai posé la question à deux policiers, ils m’ont répondu par un long silence."

Une cellule de crise au ministère de l’Intérieur

Présent à Avignon, le président de la République, François Hollande, a quitté précipitamment Avignon pour rentrer à Paris, où il a prévu de se rendre directement à la cellule de crise, place Beauvau, mise en place au ministère de l’Intérieur, où l'attend déjà Manuel Valls. Bernard Cazeneuve se rend quant à lui à Nice. 

Il n’y a pas de prise d’otage a indiqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur.