BFMTV
Police-Justice

Nantes: l'État et la Ville se renvoient la balle sur les moyens policiers pour lutter contre l'insécurité

placeholder video
Le préfet assure ce samedi que "l'État avait tenu ses engagements" avec l'arrivée de 70 policiers en septembre, tandis que le premier adjoint affirme qu'il "n'y a aucun déni" de la part de la mairie.

Les moyens sont-ils suffisants à Nantes pour lutter contre l'insécurité? Alors que la cité des Ducs fait face à une montée des violences ces dernières semaines, le débat est toujours soutenu. Ce samedi, les commerçants ont manifesté dans les rues de la ville pour réclamer de nouvelles mesures.

Entre l'Etat et la Ville, chacun semble se rejeter la faute, en particulier sur les moyens de police alloués à Nantes. Sur l'antenne de BFMTV ce samedi, le préfet de Loire-Atlantique, Didier Martin, estime que "l'Etat avait tenu ses engagements".

Le ministre de l'Intérieur s'est ainsi rendu à Nantes l'année dernière pour signer un contrat d'engagement avec la maire PS Johanna Rolland. "70 policiers supplémentaires sont arrivés début septembre", rappelle le préfet.

"Les engagements ont été intégralement tenus". Il dénombre ainsi 876 opérations de démantèlement de points de deal depuis le début de l'année, "avec de nombreuses présentations à la justice et de condamnations par les autorités judiciaires", détaille-t-il.

"Aucun déni s'agissant de la question de l'insécurité"

Tout en se dédouanant, le préfet ne manque pas de tacler subtilement l'équipe municipale.

"La ville, de son côté, est en train d'assurer ses engagements" glisse-t-il. Mais s'il assure qu'il existe "une liaison en bonne intelligence avec la ville", le préfet soutient que "les élus municipaux ont encore une partie du chemin à accomplir".

Sur l'antenne de BFMTV, Bassem Asseh, premier adjoint à la maire de Nantes lui répond que "la maire s'est engagée depuis 2014 sur la question de la sécurité. A la fin de ce mandat, nous aurons plus que doublé les effectifs de police municipale". Passant de 95 en 2014 à 150 en 2022 et "l'objectif est d'arriver à 217", selon l'élu.

De même sur les caméras de vidéo-surveillance: "nous en avons installées plus de 150 dans la ville", affirme-t-il. Il refuse par ailleurs de "dresser un tableau noir" de Nantes.

L'élu rappelle qu'il n'y a "aucun déni s'agissant de la question de l'insécurité. En lien avec le préfet et le ministre, on essaie d'avoir autant d'aide que possible" tout en appelant à la "responsabilité des consommateurs" de drogue.

Le maire de Nantes qui avait évoqué sur notre antenne jeudi, "une ville gangrénée par les trafics de drogue", doit rencontrer le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin mardi prochain.

Pauline Boutin