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Police-Justice

Nantes: des incidents en marge de la "marée populaire"

Jets de projectiles contre canon à eau de la police, à Nantes.

Jets de projectiles contre canon à eau de la police, à Nantes. - BFMTV

Projectiles contre lance à eau. La manifestation a dégénéré dans la capitale des Ducs de Bretagne.

Des incidents ont éclaté samedi lors de la manifestation à Nantes de la "marée populaire" contre la politique d'Emmanuel Macron, quand le cortège de tête, composé d'une centaine de militants anticapitalistes vêtus de noir, est passé devant la préfecture. Des manifestants ont lancé divers projectiles (bouteilles en verre, pierres, billes de peinture, lacrymogènes, bâtons et papier toilette) en direction des forces de l'ordre, qui ont répliqué en faisant usage d'une lance à eau. 

Le cortège s'était ébranlé vers 15h15 du château des ducs de Bretagne, derrière des banderoles proclamant: "A l'attaque - Engloutissons Macron", "Gardez la haine fraîche" ou encore "Ni Macron ni matraque". 

Les anticapitalistes en tête ont scandé 'la police mutile, la police assassine" et "Maxime on pense à toi", en référence à cet étudiant de 21 ans, qui a eu la main arrachée mardi sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en ramassant une grenade GLI-F4. De nombreux manifestants arboraient aussi un gant rouge en soutien.

Slogans hostiles à l""usurpateur" Macron

De nombreuses pancartes - dont "Macron on va te faire un moignon" - faisaient référence au jeune homme gravement blessé. Parmi les autres pancartes, dans le cortège des organisateurs et des cheminots notamment : "Jupiter on va te faire redescendre sur terre", "Macron usurpateur des voix du peuple de gauche", "Oui, ça ruisselle: ils nous pissent dessus" ou encore "SNCF mon amour".

Marc Reumont, 71 ans, retraité se disant "plus anarchiste que gauchiste" est venu manifester car "si on ne fait rien, on va laisser Macron faire ce qu'il veut". "Les banques qui commandent les gouvernements ce n'est pas mon truc". "Ca chauffe pas assez par rapport à 68, j'aimerais que ça bouge plus", regrette cet ex-Soixante-huitard pour lequel "on va dans le mur et personne ne fait rien".

D. N. avec AFP