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Police-Justice

Nancy: un policier menace de se suicider au commissariat

Un policier s'est retranché plusieurs heures dans le commissariat de Nancy, avec son arme de service, avant de se rendre au GIPN, dans la nuit de vendredi à samedi.

Un policier s'est retranché plusieurs heures dans le commissariat de Nancy, avec son arme de service, avant de se rendre au GIPN, dans la nuit de vendredi à samedi. - -

Un policier de Nancy, dépressif et en conflit avec sa hiérarchie, s'est retranché pendant plusieurs heures dans son bureau du commissariat, où il menaçait de se suicider, avant de se rendre sans violences au GIPN venu sur place, dans la nuit de vendredi à samedi.

Il réclamait Manuel Valls. A Nancy, un policier dépressif s'est retranché dans la nuit de vendredi à samedi dans le commissariat, où il menaçait de se suicider. Il s'est finalement rendu sans violence au GIPN.

Le fonctionnaire, un capitaine de 46 ans, s'était retranché vendredi vers 17h dans son bureau avec son arme de service. Il exigeait que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, vienne à Nancy se rendre compte par lui-même de la tension sociale régnant selon lui au sein du commissariat.

Grève de la faim

En début de soirée, des hommes du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) sont arrivés sur place pour tenter de raisonner le forcené. Vers 1h30, celui-ci est finalement sorti de son bureau sans violences.

Depuis quelques jours, l'homme avait évoqué ses intentions suicidaires dans des courriels à sa hiérarchie, laquelle lui avait alors demandé de rendre son arme, ce qu'il avait refusé.

Début avril, le même fonctionnaire avait déjà fait parler de lui en annonçant qu'il entamait une grève de la faim, pour protester contre une mutation non désirée. Il avait alors expliqué qu'il était "payé à ne rien faire" depuis plus d'un an.

Harcèlement moral

En décembre, il avait déposé plainte auprès de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour harcèlement moral, en reprochant à sa hiérarchie sa mise à l'écart du service et des brimades.

Le début du conflit remonte à 2002, lors d'une prise de fonction à Dombasle (Meurthe-et-Moselle), où le capitaine avait été accusé par sa hiérarchie de violences et de propos injurieux, avant d'être innocenté par une enquête de l'IGPN.

L'avancement de sa carrière avait ensuite été bloqué, ainsi que l'a constaté un jugement du tribunal administratif de Nancy d'août 2009, en notant qu'il avait subi "un dénigrement de son chef de service".

Récemment, l'homme s'est vu proposer plusieurs autres affectations, mais il les a toutes déclinées, selon une source proche du dossier.

M.R. avec AFP