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Police-Justice

Nancy: deux ans avec sursis pour un militaire voyeur et exhibitionniste

La justice a condamné l'homme à deux ans de prison avec sursis.

La justice a condamné l'homme à deux ans de prison avec sursis. - AFP

L'homme, qui a quitté l'armée depuis que le scandale a éclaté, volait des sous-vêtements sur la base militaire, filmait ses collègues féminines à leur insu et s'exposait nu dans les couloirs.

Un ancien militaire de 29 ans a été condamné vendredi en correctionnelle à Nancy à deux ans de prison avec sursis et mise à l'épreuve pour voyeurisme sur des collègues féminines et exhibitionnisme, a-t-on appris samedi. Le parquet avait requis 30 mois de prison, dont 6 à 12 mois ferme.

Pendant plusieurs années, cet ancien caporal-chef de la base aérienne de Nancy-Ochey, au casier judiciaire vierge jusqu'alors, a filmé à leur insu des collègues féminines déshabillées à travers les volets de leurs chambres. Quatre enregistrements ont notamment été découverts sur son téléphone portable et sur une carte mémoire.

Le jeune homme dit "faire un travail sur lui"

Il volait aussi des petites culottes dans la base, qui ont été retrouvées chez lui, en se servant dans la machine à laver. "Il y a 7-8 victimes avérées, mais peut-être qu'il y en a eu d'autres qu'on ignore. Car les faits se sont étalés sur une longue période et il a très bien pu effacer certaines vidéos ou photos", a estimé Me Françoise Méry, l'une des avocates des parties civiles.

Me Méry représentait dans ce dossier l'une des femmes de ménage de la base aérienne, devant lesquelles le militaire s'exhibait nu dans les couloirs des chambrées, dès qu'il l'entendait approcher. C'est elle qui a permis de faire éclater le scandale en finissant par porter plainte. 

Durant son procès le jeune homme, qui a depuis quitté l'armée, a soutenu qu'il "faisait un travail sur lui". "Je n'ai pas réfléchi aux conséquences de ce que je faisais", a-t-il balbutié à la barre, rapporte l'Est Républicain, présent à l'audience. Il a toutefois "minimisé certaines choses", en soulignant par exemple qu'il n'avait jamais touché ses victimes ni diffusé ses enregistrements sur internet. Verdict: prison avec sursis.

A. G. avec AFP