Moselle: un gendarme attaqué au couteau par un militaire, l'acte terroriste pas exclu par le parquet

Un militaire de 19 ans a blessé au couteau un gendarme à l'intérieur de la caserne de Dieuze, en Moselle, ce lundi aux alentours de 15 heures, a appris BFMTV de source proche du dossier. Les motivations de l'agresseur, blessé à l'abdomen, sont pour l'heure inconnues.
Le gendarme a alors riposté en tirant sur son agresseur. Ce dernier a été blessé à l'abdomen puis conduit à l'hôpital. Selon nos informations, l'auteur est inconnu des services de renseignement, et le parquet antiterroriste suit l'évolution du dossier. Mais le parquet de Metz indique ne pas exclure l'acte terroriste.
Une affaire de droit commun ou une attaque terroriste?
"Il faut mettre en rapport les faits avec un appel reçu par le centre opérationnel de la gendarmerie peu avant dans lequel un individu a déclaré qu'il était militaire, qu'il allait y avoir un carnage à Dieuze et qu'il se revendiquait" de Daesh, a déclaré devant la presse le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri.
Les circonstances du coup de feu et les motivations de l'individu n'étaient pas encore déterminées en milieu d'après-midi, toujours selon le procureur. Les faits se sont déroulés au sein de la gendarmerie de cette commune de 3000 habitants située dans l'est du département.
Interrogée par l'AFP, la gendarmerie nationale a confirmé qu'"un homme en tenue civile a brandi une arme blanche dans la gendarmerie de Dieuze".
L'agresseur "a blessé à la main un gendarme qui a riposté d'abord avec sa bombe lacrymogène puis a fait usage de son arme à deux reprises", a-t-elle précisé. L'homme, "blessé à l'abdomen", a été transporté à l'hôpital de Metz, son "pronostic" étant "ignoré".
Un militaire en formation
Les premières investigations doivent déterminer s'il s'agit d'une affaire "de droit commun ou d'une attaque à caractère terroriste", avait indiqué pour sa part la gendarmerie locale, confirmant avoir "essuyé une tentative d'agression".
En fin de soirée, la ministre des Armées Florence Parly, a confirmé que l'agresseur était un militaire, en formation initiale depuis deux mois et en période probatoire au moment de l'attaque.