Mort de Nahel: le policier auteur du tir sera jugé pour meurtre, son avocat annonce faire appel

Le parquet de Nanterre avait requis le renvoi devant les assises du policier auteur du tir qui avait tué Nahel, le 27 juin 2023. Le procès pourrait se tenir devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine "au 2ème ou au 3ème trimestre 2026".

Le fonctionnaire de police, auteur du tir mortel contre Nahel, sera renvoyé devant la justice pour "meurtre", a appris BFMTV auprès du parquet de Nanterre, ce mardi 3 juin.

"Deux magistrats instructeurs du tribunal judiciaire de Nanterre ont rendu ce jour une ordonnance de mise en accusation clôturant leur information judiciaire et ordonnant le renvoi du fonctionnaire de police mis en examen devant la cour d’assises du chef d’homicide volontaire", a précisé le parquet de Nanterre.

Un procès pourrait se tenir devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine "au 2ème ou au 3ème trimestre 2026", a ajouté cette même source.

Les magistrats instructeurs ont donc suivi les réquisitions du parquet de Nanterre qui avait demandé le 4 mars dernier un procès pour "meurtre" contre le policier. Le parquet avait également demandé un non-lieu pour le deuxième policier qui était à côté de la voiture au moment des faits.

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Le parquet de Nanterre avait estimé qu'il était "possible de tirer sur le capot ou sur les pneus du véhicule, ce qui aurait permis d’éviter toute atteinte à l’intégrité physique du conducteur". De même, il avait considéré au moment du tir "que les conditions de la légitime défense ne sont pas remplies".

"On demande un non-lieu"

"Ouvrir le feu constituait nécessairement et à tout le moins une prise de risque inconsidérée", avait indiqué le parquet de Nanterre.

Auprès de BFMTV, l'avocat du policier, maître Laurent-Franck Lienard a annoncé qu'il allait faire appel de cette ordonnance de mise en accusation. "On demande un non-lieu", ajoute l'avocat qui demande donc que cette ordonnance soit infirmée et qu'il n'y ait pas de procès.

En juin 2023, la mort de l'adolescent avait déclenché une vague d'émeutes pendant plusieurs jours dans toute la France. Le policier auteur du tir mortel avait été mis en examen pour "meurtre" et incarcéré, avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Un an après la mort de son fils, la mère de Nahel avait confié être "morte à l'intérieur" dans un entretien accordé à Elle.

Pauline Revenaz avec AFP