Mort de Chloé à Calais: l'interdiction du territoire n'était "pas applicable"

L'interdiction définitive du territoire français, qui avait été prononcée en 2014 à l'encontre du suspect dans le viol et le meurtre à Calais de la petite Chloé, n'était "pas applicable" au regard des infractions alors commises, a expliqué vendredi le procureur de Boulogne-sur-Mer, Jean-Pierre Valensi.
L'homme, un Polonais de 38 ans, avait été condamné à deux reprises en France, à chaque fois par le tribunal correctionnel de Boulogne: la première fois en 2004 à quatre ans de prison, la seconde en 2010 à six ans. Dans les deux cas, la justice lui reprochait des extorsions avec violence, des vols aggravés et une séquestration ou tentative de séquestration. Des faits graves, mais pour lesquels la loi ne prévoit pas de possibilité de condamner la personne à une interdiction du territoire.
En 2014, le tribunal de Varsovie avait dans le même temps sollicité "la remise de l'intéressé aux autorités polonaises, dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen délivré le 24 avril 2010 pour des faits de cambriolages commis en l'an 2000, à Varsovie", avait indiqué lors de son point de presse le procureur. Le suspect "était remis effectivement aux autorités polonaises le 27 mars 2014", a conclu le magistrat.