Mort d'un enfant en colo: les pistes de la nourriture et l'eau écartées

Le chalet à Ascou-Pailhères, dans l’Ariège, où logeait le garçon de huit ans, décédé, mercredi, des suites d'une infection digestive aiguë. - -
Le mystère rester entier. La mort du petit Abdelrazak, 8 ans, décédé des suites d'une infection digestive aiguë alors qu'il séjournait dans une colonie de vacances en Ariège, reste à ce jour inexpliquée. Selon de nouveaux éléments communiqués par la préfecture, l'eau et les aliments consommés sur place dans le centre ont été mis hors de cause.
"Aujourd'hui, avec les éléments dont je dispose, nous sommes incapables de déterminer les causes du décès du jeune garçon", a ainsi expliqué la préfète de l'Ariège, Nathalie Marthien, à Foix.
"Tous les résultats sont négatifs"
Juste après la mort de l'enfant, l'ingestion d'une eau non potable avait été évoquée. Puis les premières analyses avaient mis hors de cause cette eau: elles révélaient seulement la présence de bactéries "pas hautement pathogènes".
"Toutes les analyses sont aujourd'hui terminées et tous les résultats sont négatifs", a déclaré ce mardi Nathalie Marthien. Elles mettent hors de cause tant l'eau que les aliments servis au chalet Saint-Bernard d'Ascou. Ce centre de vacances, qui faisait l'objet d'une fermeture administrative depuis le drame, devrait par conséquent être réouvert dans les jours ou les semaines à venir.
Les résultats d'autopsie, dernier espoir
Désormais, sont attendus les résultats cruciaux des examens anatomo-pathologiques ordonnés par la justice après l'autopsie du petit garçon. Seules ces analyses devraient permettre de déterminer la cause précise de l'infection digestive aiguë à laquelle le petit Abdelrazak a succombé. Ces résultats devraient être communiqués ce mois-ci par le parquet de Foix.
Au total, 140 enfants venus de quatre villes différentes étaient présents dans le chalet au moment de la mort du garçon. Sa famille a porté plainte pour "homicide involontaire et non-assistance à personne en danger". De son côté, le père de la jeune victime a vivement réagi aux résultats des analyses: "Je ne suis pas d'accord. Il y a des enfants qui sont tombés malade, qui étaient à l'hôpital. Qu'est-ce qui s'est passé alors ?", s'est-il insurgé. "L'eau n'était pas potable, les enfants ont vomi, il y avait des diarrhées. Il y a eu quelque chose", a-t-il encore affirmé.
Quelques jours seulement après le drame, le père avait fait part à BFMTV de son incompréhension et de sa colère dans ce drame.