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Police-Justice

Montpellier: un sac rempli de drogue retrouvé à proximité d'une école

L'école Galilée vue depuis la rue Cardenal

L'école Galilée vue depuis la rue Cardenal - Google StreetView

Les dealers a qui les substances illicites appartenaient ont tenté de s'introduire dans l'établissement scolaire afin de récupérer le sac.

Tout a commencé par la découverte ce lundi d'un sac à dos, à proximité de l'école Galilée dans le quartier des Hauts de Massane de Montpellier. Une mère de famille ramasse l'objet dans une rue adjacente à l'établissement scolaire, pensant qu'il appartenait à un élève qui participait à une sortie scolaire terminée quelques minutes auparavant.

50 balluchons de drogue

De bonne foi, la mère de famille remet le sac à un élève, qui le remet lui-même à la directrice de l'école. Là, stupeur, au lieu d'affaires d'écoliers, ce sont en réalité une cinquantaine de sachets de résine et d'herbe de cannabis qui sont découverts et les autorités sont immédiatement alertées.

Entre temps, des dealers, à qui appartenait la drogue, ont tenté de faire pression sur des élèves puis des surveillants afin de récupérer le sac, sans succès. Ils tentent d'escalader l'enceinte de l'école, mais les forces de l'ordre parviennent à les mettre en fuite.

Depuis, le climat est extrêmement tendu aux abords de l'établissement, où un plan anti-intrusion a été déclenché, les sorties surveillées et une cellule psychologique mise en place, détaille le Midi-Libre.

"Donner plus de moyens"

L'affaire a fait grand bruit, après plusieurs épisodes récents également liés au trafic de drogue. Un point de deal avait été démantelé par les autorités et plusieurs personnes interpellées après la séquestration de membres d'une maison de quartier, accusés par des dealers de déranger les trafics, rappelle France 3 Occitanie.

"Selon les riverains du quartier, ces phénomènes de violences liés au trafic de drogue sont en hausse ces dernières semaines", explique à la chaîne Christelle Cabot, responsable de la communication de la Direction départementale de la sécurité publique. "Nous avons décidé de frapper fort et de multiplier les actions sur le terrain pour éviter que cette situation s’installe."

Invité ce mercredi sur BFMTV, Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué de la zone Sud de l’unité SGP Police Force Ouvrière a appelé à se mobiliser pour éviter de nouveaux phénomènes de ce type.

"Je pense qu’on doit aller plus loin, donner plus de moyens pour repousser ce phénomène de drogue. Ce n’est pas les interventions de police qui vont repousser. (...) Il y a un sentiment d’impunité car c’est très long pour démanteler un réseau. Les braquages c’est 15 ans aux assises et trafic c’est maximum 10 en correctionnelle. Donnons-nous les moyens, vous verrez qu’on calmera une partie des dealers", assure-t-il.

Pour lui, l'éducation est également importante afin d'empêcher aux plus jeunes de tomber dans le trafic dès leur plus jeune âge.

"Les dealers évoluent dès leur plus jeune âge dans ce milieu, on a 40 ans de retard. Le problème dans cette ville est le même que dans plusieurs villes. Le trafic de drogue peur rapporter 20000 voire 30000 euros par jour dans une cité, il n’y a pas de règles pour ces dealers, en plein jour on intimide à la Kalachnikov. Ça a glissé dangereusement."
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV