Millas: le gérant de la société propriétaire du car défend la conductrice

Depuis qu'un train a heurté un car scolaire à hauteur d'un passage à niveaux de la commune de Millas, dans les Pyrénées-Orientales, faisant au moins cinq morts parmi les élèves, les circonstances du choc sont au centre des interrogations. Ce vendredi, en fin d'après-midi, Christian Faur, gérant de la société propriétaire du car scolaire, a pris la parole devant la presse.
La conductrice est "atterrée par la situation"
Il a d'abord écarté la possibilité d'une faillite mécanique du car scolaire: "Il était parfaitement entretenu", a-t-il dit en évoquant un contrôle technique en septembre dernier. Mais il a consacré l'essentiel de son propos à la défense de la conductrice qu'il a pu visiter à l'hôpital. Il l'a décrite comme "atterrée par la situation" mais "dans un état stable", et a noté qu'elle connaissait parfaitement le trajet emprunté la veille car, a-t-il fait observer, elle "assume ce service scolaire tous les jours depuis le début de l'année". La femme de 49 ans est au service de son entreprise depuis avril 2017 et a assuré qu'elle était "expérimentée".
Il a donné quelques détails sur le contenu de son entretien avec sa salariée et sa version des faits: "Elle était lucide hier à l’hôpital et a dit avoir traversé en confiance et sécurité le passage à niveau barrière relevée et feux éteints." Tout en restant mesuré, il a laissé transparaître son agacement à l'égard de la SNCF:
"Contrairement à la SNCF, nous restons nous tout à fait prudents jusqu’à l’issue de l’enquête, j’aimerais qu’ils en fassent de même."
dans la foulée, la SNCF a publié un vigoureux communiqué, se déclarant "choquée par les accusations particulièrement graves de la compagnie de cars Faur". "Ces accusations sont formulées sans aucun élément tangible de preuve, et ont un but purement polémique", réplique la compagnie ferroviaire.
