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Police-Justice

Meurtre de Tom: "Si c'est lui, c'est un coup de folie", témoigne la mère du suspect

Le corps de l'enfant a été découvert sur le terrain d'une maison abandonnée.

Le corps de l'enfant a été découvert sur le terrain d'une maison abandonnée. - Capture BFMTV

La mère du jeune homme de 27 ans, suspecté d'avoir tué un garçon de 9 ans dans l'Aisne, ne veut pas croire à la culpabilité de son fils. Elle évoque des problèmes psychologiques.

C'est une mère en plein désarroi. Son fils, Jonathan, un jeune homme de 27 ans, a été placé en garde à vue mardi matin pour le meurtre d'un petit garçon de 9 ans au Hérie-la-Viéville, dans l'Aisne. Le corps a été retrouvé sur le terrain d'une maison abandonnée. "Je ne crois pas que ce soit lui", souffle la mère de famille qui vit avec son mari et ses enfants dans une maison accolée à celle de son fils.

Lundi, Tom, 9 ans, est allé cueillir des cerises avec son grand frère et un ami dans un jardin abandonné situé dans le petit village des Hauts-de-France. Le jeune homme de 27 ans les accompagne pour les aider. Selon la mère du suspect, ce dernier avait gardé à plusieurs reprises les enfants. "Ils s'entendaient bien", assure-t-elle. Le soir, les parents du garçonnet, sans nouvelle de leur enfant, entame des recherches avant de prévenir la gendarmerie.

"Crise de schizophrénie"

Le corps de l'enfant est rapidement retrouvé, dénudé, caché sous des orties et des planches de bois. En partie calciné, le corps présente un gros hématome au crâne. Autant d'éléments qui sèment le doute dans l'esprit de la mère de Jonathan. "Il n'est pas violent, martèle-t-elle. Je ne crois pas que ce soit lui. Ou alors c'est une crise de folie. Ça peut arriver... Mais là, c'est allé trop loin surtout s'il l'a brûlé..."

"Pour moi ce n'est pas possible, poursuit-elle. Il aime trop les bêtes, il aime trop les gens. Si vraiment c'est vrai, si c'est lui, c'est un coup de folie."

Jonathan, décrit comme marginal, intrigue dans ce village d'à peine 230 âmes, avec son look gothique et sa crête rose sur le crâne. "Bien vu dans le village", le jeune homme, intégré socialement, ne travaille pas et vit du RSA. Il réalisait quelques travaux pour la mairie de ce village dans lequel il a toujours vécu, selon sa mère. Sous le choc, cette dernière reconnaît toutefois des problèmes psychologiques qui pourraient avoir provoqué ce "coup de folie".

"Il avait déjà eu une crise de schizophrénie (...), reconnait-elle. Il allait voir un psychologue de temps en temps. Il avait trop de tracas."

J.C. avec Loïc Besson