Meurtre d'Ariane Guillot: plus de 20 ans après la mort de l'enseignante, un mystère intact

L'enseignante Ariane Guillot, tuée le 18 avril 2001 à Nice, d'un coup de couteau. (Photo d'illustration) - AFP
Plus de 20 ans après les faits, personne ne sait ce qui est arrivé à Ariane Guillot. C'est en fin d'après-midi, dans le parc de la colline du château de Nice (Alpes-Maritimes), que le mercredi 18 avril 2001 l'enseignante de 25 ans est poignardée. Celle qui est originaire de la région parisienne séjourne alors sur la Côte d'Azur chez son frère Tristan, à Nice.
Ariane Guillot garde son petit neveu de trois ans pour la semaine en l'absence de ses parents durant les vacances scolaires. Un petit garçon qu'Ariane promène justement au moment des faits, lorsque lui est porté un seul et unique coup de couteau mortel à la poitrine. Depuis, dans cette affaire, un seul témoin: l'enfant.
Selon ses mots d'enfant, Ariane Guillot aurait été victime d'un "chasseur" qui n'aurait pas vraiment discuté avec la jeune femme avant de l'agresser. Après étude de plusieurs hypothèses, et selon le parquet du pôle des crimes sériels ou non élucidés de Nanterre (PCSNE), les enquêteurs ont alors décidé de rejeter "la piste crapuleuse". Le portefeuille complet de la jeune enseignante est en effet retrouvé sur place, non loin de là.
Une enquête qui tourne en rond
Les traces ADN retrouvées sur le corps de la victime et aux abords de la scène de crime n'ont pas permis à la Justice, à l'époque, d'identifier l'auteur du geste. En 2001, ce type d'analyses, perfectibles, n'en était malheureusement qu'à ses balbutiements. L'enquête tourne vite en rond, les éléments tangibles sur lesquels s'appuyer manquent. Un premier non-lieu est prononcé en 2006. Un second en 2009.
Le mystère resté sans réponse jusqu'à présent, est peut-être dorénavant en passe d'être résolu. Et pour cause, l'office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) du pôle cold case du tribunal de Nanterre propose, quelque temps après les non-lieux, un réexamen du dossier Guillot. Demande acceptée en juillet 2022, suivie de l'ouverture d'une enquête préliminaire. Ce mardi 14 octobre 2025, le pôle cold case du tribunal judiciaire de Nanterre lance même un nouvel appel à témoins.
Aucun témoin?
Aujourd'hui, Tristan Guillot "espère" toujours obtenir des "informations" sur ce qui est arrivé à sa sœur en 2001. Au micro de RMC, l'homme appelle celles et ceux qui auraient des éléments en leur possession à coopérer avec la Justice.
"Il y avait quand même du monde dans ce parc. Ma sœur se promenait avec mon fils qui avait trois ans, on l’a entendue crier… Et donc il peut y avoir des témoignages clé qui ne sont pas sortis à cette époque-là", confie Tristan Guillot auprès de nos confrères de RMC.
Trouver des témoignages. Voilà l'objectif premier des enquêteurs du pôle cold case de Nanterre et des proches d'Ariane. Et ce n'est sans doute pas mission impossible. En effet, le parc où a été agressée la jeune enseignante se trouve dans le centre-ville de Nice. Un endroit très fréquenté par les promeneurs, habitués ou touristes de passage.