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Police-Justice

Meurthe-et-Moselle: des surveillants de prison manifestent après une agression

Un collègue des manifestants a été agressé par un détenu il y a dix jours. (Photo d'illustration)

Un collègue des manifestants a été agressé par un détenu il y a dix jours. (Photo d'illustration) - Thomas Samson - AFP

Les surveillants pénitentiaires se sont rassemblés en signe de soutien à leur collègue agressé et "dénoncer l'inertie de l'administration".

Une soixantaine de surveillants pénitentiaires ont manifesté ce mercredi matin devant la prison de Toul (Meurthe-et-Moselle), dix jours après l'agression de l'un d'entre eux par un détenu, pour dénoncer "l'inertie de l'administration pénitentiaire".

Les surveillants venus de plusieurs villes du Grand Est, notamment de Metz, Nancy, Montmedy, Bar-le-Duc, ont allumé un feu de palettes "symbolique" devant le centre. Ils bloquaient partiellement l'entrée du bâtiment en signe de soutien à leur collègue, "physiquement et psychologiquement très touché" après avoir été brûlé par de l'huile bouillante jetée par le détenu, a précisé à l'AFP Jean-Claude Roussy, secrétaire général adjoint du syndicat UFAP pour la région Grand-Est.

L'autre objectif de ce rassemblement est de "dénoncer l'inertie de l'administration pénitentiaire face à la multiplication des agressions", a-t-il souligné. "Aucune enquête n'est menée par les agents et médecins de prévention après ces accidents de service, rien n'est fait pour améliorer la situation", a déploré le représentant syndical.

Une procédure disciplinaire avant l'instruction judiciaire

"Une procédure disciplinaire a été très rapidement diligentée à l'encontre du détenu qui a écopé de 30 jours de quartier disciplinaire en attendant l'instruction judiciaire", a précisé la direction interrégionale des services pénitentiaires Strasbourg-Grand Est qui "condamne l'agression et apporte tout son soutien" à la victime.

Les surveillants demandent également "la création d'établissements spécialisés ou d'unités dédiées pour les détenus les plus violents", selon Jean-Claude Roussy.

Le détenu, qui a brûlé au second degré un surveillant le 21 août en lui jetant de l'huile bouillante au visage, devait comparaitre ce mercredi après-midi devant le tribunal de grande instance de Nancy.

L.A., avec AFP