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Police-Justice

Marseille: la police se félicite d'une baisse de la délinquance 

Des policiers déployés à Marseille

Des policiers déployés à Marseille - Boris Horvat - AFP

Des chiffres communiqués mercredi font état d'une baisse sensible de la délinquance dans la ville et dans le département, ce dont s'est félicité Manuel Valls. Mais il reste beaucoup à faire. 

Manuel Valls est un Premier ministre, et ancien ministre de l'Intérieur, heureux. L'ex premier flic de France s'est réjoui jeudi de la baisse de la délinquance enregistrée à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône. "Il y a des résultats en matière de lutte contre la délinquance et l'insécurité. Même s'il ne faut jamais être satisfait (...) ce résultat il faut l'attribuer à l'engagement de l'Etat, mon action lorsque j'étais ministre de l'Intérieur, à l'action aujourd'hui qui est celle de Bernard Cazeneuve", a-t-il déclaré à Forcalquier dans les Alpes-de-Haute Provence où il était venu soutenir le candidat PS aux régionales.

Pour Manuel Valls, dont la visite à la Castellane avait été émaillée de tirs de kalachnikovs en mai dernier, ces chiffres sont surtout une "invitation à poursuivre le travail". Dans un communiqué publié mercredi, la direction départementale de la sécurité (DDSP) du département avait fait part d'"une vague d'élucidations de vols à main armée" à Marseille. "En l'espace de 4 jours, les policiers de la Sécurité publique marseillaise ont réussi à élucider 12 vols à main armée et à interpeller 7 des auteurs principaux", écrit la DDSP.

Globalement, sur les six derniers mois, la délinquance de voie publique, celle qui se voit le plus et qui exaspère le plus les habitants a baissé de 20%, de 21% pour les vols à mains armées, de 23% pour les cambriolages et de 30% pour les vols avec violences.

Des policiers de retour dans la rue

Pierre-Marie Bourniquel, directeur départemental de sécurité publique, mis à mal par les tirs du mois du mai, est désormais souriant, relate La Provence jeudi. "Oui, nous sommes fiers de ces résultats, tout en restant humbles car les victimes se foutent des statistiques, et que nous sommes conscients du travail immense qui reste à accomplir", explique celui qui a été nommé à ce poste en 2012 avec une feuille de route dure à tenir compte tenu des nombreux règlements de compte qui ne cessaient de placer Marseille en tête de la rubrique des faits-divers.

Sa méthode? Grâce à une réorganisation des services, il a pu remettre les policiers dans les rues, au contact de la population jusqu'aux heures les plus tardives de la nuit. "Pas de réunions, pas de dossiers!" a ordonné Pierre-Marie Bourniquel à son arrivée, explique le quotidien. Un exemple? "À mon arrivée, il y avait 15 arrachages de colliers par jour, aujourd'hui, c'est 2 ou 3 par semaine", se félicite-t-il. 

Néanmoins, si la délinquance a baissé dans le département, La Provence note que 113 infractions quotidiennes sont recensées dans la ville. Et aussi que le trafic de drogue continue d'y faire des ravages.

S.A.