Marseille: deux hommes tués par balle lors d'un probable règlement de comptes

Le quartier de L'Estaque, situé dans le nord de Marseille, a été le théâtre d'un règlement de comptes qui a fait deux morts, dans la nuit de vendredi à samedi.

Deux hommes d'une trentaine d'années ont été tués par arme à feu dans la nuit de vendredi à samedi à Marseille, dans le quartier littoral de l'Estaque, dans le nord de la ville. Appelés vers 1h du matin, les marins-pompiers ont tenté en vain de ranimer les victimes, a précisé une source proche du dossier, confirmant une information de La Provence.

"Aux alentours d'1 heure du matin, trois individus sont arrivés armés. Ils sont rentrés dans un local d'un club de sport du XVIème arrondissement de Marseille, près de L'Estaque, et ont fait feu sur deux individus. Ce ne sont pas des gamins de 20 ans, il semblerait que ce soit des types de plus de 30 ans", a raconté Rudy Manna, membre du syndicat de police Alliance, au micro de BFMTV.

Alors que la première victime a été touchée à la tête, la seconde a été fauchée d'une rafale au niveau du thorax et de l'abdomen. Au total, 18 étuis de calibre 7.62, correspondant à une arme de type Kalachnikov, ont été retrouvés sur les lieux, a précisé le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux. Le tireur, attendu par un complice selon les témoignages recueillis, a pris la fuite dans un véhicule, retrouvé calciné plus tard dans la nuit par les enquêteurs dans la commune de Sausset-Les-Pins (Bouches-du-Rhône).

Plus de 10 victimes de règlements de comptes depuis le début de l'année

Le mode opératoire évoque un probable règlement de comptes, bien que les deux hommes tués étaient toujours en cours d'identification samedi matin, a précisé le procureur. Si cette piste se confirme, il s'agirait des dixième et onzième victimes de règlements de comptes dans la cité phocéenne et sa région depuis le début de l'année.

Les faits surviennent au lendemain d'une visite nocturne éclair du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, venu promettre de faire "régner l'Etat de droit dans tous les quartiers", trois jours après l'irruption d'un commando armé dans une cité des quartiers nord, qui n'avait pas fait de blessé. Aucun lien n'est établi avec les faits de la nuit de vendredi à samedi.

Me.R avec AFP