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Police-Justice

Marlène Le Floch-Prigent : "on va me le ramener dans une boîte"

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Désespérée, l'épouse de l'ex-PDG d'Elf, détenu au Togo, a écrit une lettre à François Hollande, pour obtenir sa libération. Elle a accepté d'appeler son mari devant la caméra de BFMTV.

Un cri de désespoir. La femme de Loïk Le Floch-Prigent, détenu à Lomé dans une affaire d'escroquerie, a demandé au président François Hollande d'obtenir la libération de son mari, âgé de 69 ans et atteint d'un cancer depuis 2004, affirmant qu'il "est tout près de mourir", dans une lettre rendue publique mercredi par RTL.

"Aujourd'hui, il est tout près de mourir. Des médecins ont pu l'examiner, effrayés de voir dans quel état il est. Bientôt, il sera trop tard", y écrit notamment Marlène Le Floch-Prigent. "Qu'attend-on ? Que mon mari meure faute de soin ?", s'interroge son épouse, dans cette lettre déposée mardi à l'Elysée.

"J'ai très peur"

Pour BFMTV, Marlène Le Floch-Prigent a accepté de joindre brièvement son mari par téléphone, devant une caméra. "Comment tu te trouves ce matin ?", lui demande-t-elle. "Je suis naze parce que j'ai pris des calmants", répond-t-il. "Tu es sous calmants nuit et jour maintenant", renchérit Marlène Le Floch-Prigent. "Oui, jour et nuit, je suis vraiment naze...".

"Depuis 18 mois maintenant, il a des carcinomes qui se forment régulièrement. Alors on les enlève pour ne pas qu'il y ait de métastases. Moi j'ai très peur, très peur qu'il passe encore quelques semaines là-bas et là on va me le ramener dans une boîte", confie-t-elle, après avoir raccroché.

La justice togolaise, qui soupçonne l'ancien patron d'Elf d'être impliqué dans une affaire d'escroquerie internationale, exige une caution de neuf millions de dollars pour la libération de Loïk Le Floch-Prigent, une demande assimilée à une "rançon" par sa défense.