Manifs anti-Macron: quelle sécurité pour la "marée populaire"?

Quelque 30 à 40.000 personnes sont attendues ce samedi à Paris par les organisateurs de la "marée populaire". Plus de 60 syndicats, associations et partis, dont la France insoumise, ont appelé à défiler contre la politique d'Emmanuel Macron et pour "l'égalité, la justice sociale et la solidarité".
Après l'interpellation de 200 personnes en marge de la manifestation du 1er mai -où près de 1200 black blocs selon le ministère de l'Intérieur s'en étaient pris aux vitrines, voitures et mobilier urbain- et de 24 individus après la mobilisation des fonctionnaires le 22 mai, manifestants et autorités s'inquiètent des perturbateurs éventuels ce samedi.
"Ce qu'on préconise en tant que syndicaliste, par rapport aux expériences des manifestations passées, c'est d'exfiltrer le plus rapidement possible tous ceux qui veulent s'infiltrer dans le cortège de tête, et si jamais ils étaient constitués, de les disperser le plus rapidement possible au canon à eau", explique à BFMTV Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat VIGI (ex-CGT Police).
"Ce qu'on a pu voir sur les manifestations du 22 mai c'est qu'il y a eu des interpellations, ce qui est important parce que les interpellations permettent de les enlever de la manifestation", salue-t-il.
2500 forces de l'ordre mobilisées
Néanmoins, les forces de l'ordre devraient plutôt opter pour les méthodes utilisées le 1er mai, selon Mathieu Zagrodzki, spécialiste des questions de sécurité et chercheur au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP).
"On va préférer attendre qu'il y ait des dégradations matérielles, au lieu d'aller directement au contact et faire des interpellations immédiatement, essayer de disperser les foules au risque de commettre des dommages corporels", avance-t-il.
Des rassemblements sont attendus dans toute la France: Paris, Lille, Toulouse, Metz, Nantes… Au total, 2500 gendarmes, policiers et CRS seront mobilisés dans l'Hexagone.