Manifestation d'ultradroite à Romans-sur-Isère: le préfet assure que "des moyens de police seront maintenus"

Les forces de l'ordre toujours mobilisées. Au lendemain de la manifestation d'ultradroite à Romans-sur-Isère, organisée près d'une semaine après la mort du jeune Thomas lors d'une fête populaire à Crépol, le préfet de la Drôme Thierry Devimeux affirme ce dimanche 26 novembre sur BFMTV que "les moyens de police resteront mobilisés" au moins toute la journée.
"Je reste extrêmement vigilant et des moyens de police, bien sûr, resteront mobilisés sur le territoire de Romans toute la journée d'aujourd'hui (ce dimanche, NDLR) et les jours suivants s'il le faut", promet-il.
"Ce sont des choses que nous surveillons de très près", assure le préfet, alors que 20 personnes ont été interpellées samedi soir dont 17 ont été placées en garde à vue.
Des individus qui "voulaient en découdre"
"Visiblement, ils voulaient en découdre", estime le préfet.
"Ils cherchaient visiblement à venir venger la mort malheureuse de ce jeune Thomas" et à "faire de la violence gratuite", dit-il encore.
Thierry Devimeux précise que certains individus étaient "cagoulés" ou "casqués" et qu'une partie avait des "battes de baseball", des "barres de fer" ou des "mortiers". "Ces gens n'étaient pas de Valence", affirme-t-il.
La CRS8 déployée
Le préfet de la Drôme indique avoir eu l'information samedi dans l'après-midi que des "gens d'ultradroite venant des quatre coins de la France allaient venir à Romans pour mener une expédition punitive dans un des quartiers de la ville".
"Nous avions donc très vite anticipé, d'abord en mobilisant les services de renseignement et en mettant des forces de gendarmerie". Sur place, des "unités de force mobiles, dont la fameuse CRS8", ont été déployées "sous la coordination des policiers de Valence".
"Le quartier de la Monnaie à Romans est un quartier fragile sur lequel nous avons une attention particulière", assure par ailleurs le préfet, qui est attendu sur place ce dimanche, avec la maire de la ville Marie-Hélène Thoraval.
Neuf suspects ont été mis en examen samedi dans l'enquête portant sur la mort de Thomas, 16 ans, victime d'un coup de couteau. Les violences ont également fait huit blessés, dont trois graves.