Loir-et-Cher: des singes protégés et rarissimes volés au zoo de Beauval

17 singes très rares ont été volés au zoo de Beauval. Photo d'illustration, montrant un chimpanzé de ce même zoo. - Guillaume Souvant - AFP
Deux familles de petits singes rarissimes - sept tamarins-lions dorés et dix ouistitis argentés - ont été volés dans la nuit de samedi à dimanche au zoo de Beauval à Saint-Aignan-sur-Cher, dans le Loir-et-Cher. C'est le directeur du zoo, Rodolphe Delord, qui l'a annoncé ce lundi soir.
"Ce sont des singes extrêmement rares, extrêmement fragiles qui font partie de programmes d'élevage internationaux et qui ne nous appartiennent pas. Les tamarins-lions dorés appartiennent au gouvernement du Brésil. C'est très dommageable pour la conservation de l'espèce. Ce sont des espèces extrêmement menacées", a-t-il déclaré.
Une enquête en cours, et un grand mystère
"Nous ne savons absolument pas comment un tel acte a pu se produire", a-t-il ajouté. Le zoo, doté de vidédo-surveillance et d'un système d'alarme, est surveillé par des "patrouilles de sécurité de jour comme de nuit", a-t-il précisé. "L'enquête est en cours. Nous attendons plusieurs visionnages de vidéo surveillance", a-t-il dit.
Les voleurs "sont des connaisseurs. Ils savaient exactement lesquels prendre", selon Rodolphe Delord. Toutes les gendarmeries de France sont informées, ainsi que les services vétérinaires, a prévenu le directeur du zoo.
"Il est indispensable que nous retrouvions ces animaux extrêmement rapidement. Ils sont interdits à la détention chez les particuliers et à la vente. Ils sont très difficiles à nourrir. Ce sont des singes qui doivent être détenus par des spécialistes. Nous espérons vraiment les retrouver et les récupérer rapidement", a-t-il précisé.
Un tamarin sous soins intensifs
"L'un des tamarins est sous soins intensifs. Il a une blessure importante à la queue. Il a besoin de soins quotidiens", a-t-il encore averti.
Selon Rodolphe Delord, les animaux volés sont "interdits à la vente, interdits à la détention. Sauf pour les parcs zoologiques qui ont les autorisations et les compétences pour les détenir". "Je ne vois absolument pas ce qu'ils peuvent en faire...", a-t-il dit.