Libération de Georges Ibrahim Abdallah : décision reportée

Georges Ibrahim Abdallah lors de son procès à Lyon, le 3 juillet 1986. - -
Le tribunal d'application des peines de Paris (TAP) réuni lundi, a finalement convenu d'attendre quinze jours, le 28 janvier, pour dire s'il accorde ou non une remise en liberté à l'ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), incarcéré depuis 28 ans en France pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates.
Cette requête bloque actuellement sur l'absence d'arrêté d'expulsion du territoire de Georges Ibrahim Abdallah, sans lequel la justice ne peut l'autoriser à sortir de prison.
>> Voir aussi : "Georges Ibrahim Abdallah libéré sous condition d'expulsion".
En l'attente de cet hypothétique arrêté, dont la signature relève du ministère de l'Intérieur, le TAP avait une première fois ajourné sa décision au 14 janvier. Dans le même temps, il avait émis, en novembre, un avis positif de principe sur la libération du Libanais qui n'avait pas valeur définitive.
Avis positif de principe sur la libération
Constatant lundi qu'aucune initiative n'avait été prise place Beauvau, les juges ont donc décidé d'un nouveau délai plutôt que de rejeter la requête de Georges Ibrahim Abdallah, ce qui sera inévitable si l'arrêté d'expulsion n'était pas pris.
Cet ajournement traduit, aux yeux des défenseurs du Libanais, un affrontement à fleurets mouchetés entre la justice et l'exécutif français sur le sort de l'ancien activiste.
"Est-ce que le gouvernement est contre les juges et contre la liberté, pour les Etats-Unis et pour Israël ?", a fulminé son avocat Jacques Vergès.
Engagé auprès du mouvement palestinien radical FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), Georges Ibrahim Abdallah avait été arrêté en 1984 et condamné à perpétuité trois ans plus tard pour complicité dans les assassinats, en 1982 à Paris, de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov.