Les taxis clandestins, fléau des aéroports et des gares

La semaine dernière, la police a interpellé un taxi clandestin après une course-poursuite à 200 km/h. Un fait divers qui illustre l'existence d'un fléau difficile à stopper.

Lundi dernier, une course en taxi clandestin depuis l'aéroport de Roissy s'est terminée en course-poursuite à 200 km/h avec la police. Difficiles à repérer, les taxis clandestins pullulent dans les aéroports et les gares, notamment à Paris, et ciblent essentiellement les touristes étrangers.

Aucune autorisation, aucune signalétique lumineuse et aucun tarif officiel: "Ils font tout ce qu'ils veulent. Imposer leurs prix, choisir leur clientèle. Il n'y a pas de discipline dans les gares. On en voit souvent, et on ne peut rien faire", déplore Darius Meraji, chauffeur de taxi qui attend souvent dans les aéroports parisiens et les gares.

Il existe une police des taxis, dédiée aux abus liés à cette profession très règlementée. Mais celle-ci serait en sous-effectifs. Et les faux taxis sont très difficiles à repérer. En 2012, à Paris, la police des taxis a dressé 279 procès-verbaux, un chiffre faible comparé aux abus.

Les touristes étrangers, cibles privilégiés

Les taxis appellent donc à la responsabilité des clients. "On ne monte pas avec n'importe qui, n'importe où! La police ne peut pas se mettre derrière chaque individu et le surveiller. Les gens doivent aussi être vigilants", estime un chauffeur, filmé en caméra caché.

Le principal problème est que les faux taxis ciblent essentiellement des touristes étrangers. La victime du taxi clandestin de lundi dernier était une jeune Indienne qui arrivait de Roissy. Le chauffeur, qui n'avait pas le permis de conduire, lui a extorqué 400 euros avant de la lâcher en pleine nature.

M. T. avec Julien Migaud-Muller