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Police-Justice

Les éthylotests retrouvent des couleurs au Conseil de sécurité routière

Le ministre de l'Intérieur avait déclaré s'interroger sur "l'utilité" des éthylotests.

Le ministre de l'Intérieur avait déclaré s'interroger sur "l'utilité" des éthylotests. - -

Après avoir été pratiquement écartés par le ministre de l'Intérieur, les éthylotests obligatoires reviennent au cœur des débats sous l'action du Conseil de sécurité routière.

Le maintien de l'obligation d'avoir un éthylotest dans sa voiture et le retour des panneaux prévenant de la présence de radars fixes feront l'objet d'un vote mercredi au Conseil national de la sécurité routière (CNSR), organe de conseil du gouvernement.

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Un accident sur trois dû à l'alcool

Avec un accident mortel sur trois, l'alcool est la première cause de mortalité sur les routes, selon la Sécurité routière. Et en 2011, plus de 1.000 personnes (sur 3.963 tués), ont perdu la vie dans des accidents générés par une vitesse inadaptée.

Selon des participants au CNSR la commission consacrée à la vitesse, la drogue et l'alcool au volant, devrait recommander que la mesure sur les éthylotests obligatoires, sur la selette depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir, entre en vigueur.

Selon ces sources, cette commission préconise même dans ses conclusions que l'obligation soit élargie aux cyclomoteurs (deux-roues de moins de 50 cm3) jusque-là pas concernés.

Mercredi, les 52 membres de l'assemblée plénière du Conseil, composée d'élus, d'associations, d'entreprises et d'administrations, devront se prononcer sur ces recommandations qui seront ensuite soumises d'ici quelques mois au Comité interministériel de la Sécurité routière (CISR).

Valls avait reporté leur adoption "sine die"

Avant de les imposer, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui entend passer sous la barre des 2.000 morts par an d'ici 2020, a dit en novembre vouloir "être certain que l'utilité des éthylotests soit vraiment avérée". Il avait reporté fin janvier la décision "sine die", expliquant attendre les conclusions du CNSR.

En octobre, la verbalisation avait déjà été reportée, officiellement pour répondre aux difficultés d'approvisionnement.