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Police-Justice

Les avocats de Cédric Jubillar demandent sa remise en liberté ce mardi

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L'audience doit se dérouler devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Toulouse à 9h30. Pour les trois avocats qui représentent l'époux de Delphine Jubillar, la justice ne dispose pas de charges suffisantes pour priver de liberté leur client.

Cédric Jubillar va-t-il retrouver la liberté? Ses avocats demandent ce mardi à Toulouse (Haute-Garonne) sa remise en liberté, près de deux semaines après sa mise en examen pour le meurtre de son épouse Delphine. Voilà près de sept mois que cette infirmière de Cagnac-les-Mines (Tarn) a disparu, et aucun corps n'a depuis été retrouvé.

Une "présomption d'homicide"

L'audience doit se dérouler devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Toulouse à 9h30. Pour les trois avocats qui représentent l'époux de l'infirmière disparue, le procureur de la République Dominique Alzéari ne dispose pas de charges suffisantes pour priver de liberté Cédric Jubillar. Ce dernier nie toute implication dans l'affaire et la défense conteste plusieurs éléments de l'accusation.

Ils condamnent également les propos tenus par le magistrat lors de la conférence de presse sur la mise en examen de leur client, au cours de laquelle il a tenu, selon eux, des propos "en violation des règles de droit et de la déontologie",. Dominique Alzeari avait alors indiqué que la "disparition criminelle (était) privilégiée" dans ce dossier avec une "présomption d'homicide".

Le magistrat avait insisté sur un "contexte de séparation très conflictuel" avec une violente dispute le soir du 15 décembre, date de la disparition de la jeune infirmière, une altercation dont aurait été témoin leur fils de 6 ans.

"La fabrication d'un coupable"

Cédric Jubillar avait "de très grandes difficultés, affectives et matérielles, à accepter cette séparation", la surveillait, se montrait "intrusif", parfois "brutal et agressif", selon le procureur.

Interrogée par France Info, l'une des trois pénalistes, Emmanuelle Franck réaffirme ce mardi que la justice "donne le sentiment de la fabrication d'un coupable" et "de dépeindre un Cédric Jubillar tyran domestique, pervers narcissique, vivant au crochet de son épouse alors même que les éléments objectifs du dossier démontrent tout l'inverse". 

Et de rappeler:

"Vous n'avez absolument aucune trace de sang nulle part, aucune trace de nettoyage, aucune trace de lutte, aucune trace de transport. Vous n'avez absolument aucun élément confondant dans ce dossier".
Esther Paolini Journaliste BFMTV