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Police-Justice

Les apprentis jihadistes "probablement présentés à un juge" vendredi

Les deux adolescents de Toulouse devaient être acheminés vers Paris ce jeudi (photo d'illustration).

Les deux adolescents de Toulouse devaient être acheminés vers Paris ce jeudi (photo d'illustration). - -

Les deux lycéens de Toulouse, récupérés en Turquie dimanche dernier, devaient être acheminés vers Paris ce jeudi pour poursuivre leur garde à vue. Ils pourraient prochainement être mis en examen.

Les deux adolescents toulousains candidats au jihad en Syrie devaient être acheminés à Paris jeudi pour y poursuivre leur garde à vue, commencée mercredi matin à Toulouse. L'avocate du plus jeune, âgé de 15 ans, estime ensuite très probable qu'ils seront d'ici vendredi "présentés à un juge" antiterroriste en vue d'une éventuelle mise en examen.

Depuis mercredi matin, les deux apprentis djihadistes ont été entendus à plusieurs reprises dans les locaux du commissariat de Toulouse par les policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur. Et en raison de leur âge (sauf circonstances exceptionnelles en ce qui concerne le plus âgé), leur garde à vue ne peut pas excéder 48 heures.

Partis par leurs propres moyens?

Les enquêteurs cherchent à élucider le processus de radicalisation de A. et Y., et les soutiens dont ils auraient pu bénéficier. Ils cherchent notamment à savoir qui les adolescents ont rencontré en Turquie et en Syrie et s'ils ont eu affaire sur place à des "facilitateurs", individus chargés d'accueillir les nombreux candidats pour le jihad en Syrie.

Pour l'heure, rien ne semble néanmoins indiquer que A. et Y. ont été recrutés en France par une filière: ces deux lycéens de Toulouse seraient plutôt partis par leurs propres moyens. Internet et les réseaux sociaux semblent avoir grandement contribué à la formation de leur projet.

"Encore un enfant"

De son côté, le père du plus jeune a insisté sur le fait que son fils était "encore un enfant" et appelé à ce qu'il ne soit "pas traité comme un criminel".

"Très vite, il s'est aperçu qu'il était dans un guet-apens, qu'il était sans argent, qu'il ne pouvait plus faire (machine) arrière", a-t-il affirmé au micro de France 3. Il l'affirme: son fils "est revenu de lui-même. Il a commis l'erreur, peut-être, de partir effectivement de lui-même. Ça reste un enfant de 15 ans."

S. C. et M. T. avec AFP