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Police-Justice

Le tueur en série français Charles Sobhraj est arrivé à Paris et se dit "innocent"

Le tueur en série françaisi Charles Sobhraj consulte son smartphone à l'aéroport de Doha, où il est en transit, le 23 décembre 2022 au Qatar

Le tueur en série françaisi Charles Sobhraj consulte son smartphone à l'aéroport de Doha, où il est en transit, le 23 décembre 2022 au Qatar - Atish PATEL © 2019 AFP

L'homme âgé de 78 ans, dit "Le Serpent", a passé vingt ans en prison au Népal pour le meurtre de deux touristes nord-américains, et est soupçonné d'une vingtaine d'autres meurtres dans les années 1970 en Asie.

Le tueur en série français Charles Sobhraj, 78 ans, dit "Le Serpent", expulsé par les autorités du Népal après y avoir passé vingt ans en prison pour le meurtre de deux touristes nord-américains, est rentré samedi matin en France, a-t-on appris de source aéroportuaire.

Dans l'avion le conduisant à Doha, où il était en transit vendredi soir, Charles Sobhraj a dit au journaliste de l'AFP qu'il était "innocent" des crimes qui lui ont été attribués.

Soupçonné d'une vingtaine de meurtres dans les années 1970 en Asie, celui qui a inspiré une série diffusée sur Netflix est arrivé à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, à Paris, à bord d'un avion en provenance de Doha (Qatar) et a été aussitôt pris en charge par la police, a constaté un journaliste de l'AFP qui voyageait avec lui.

"Tout a été bâti sur de faux documents"

"Je vais bien. J'ai beaucoup de choses à faire. Je dois poursuivre de nombreuses personnes en justice, y compris au Népal", a-t-il affirmé dans cet entretien exclusif à l'AFP. Interrogé pour savoir s'il avait été décrit à tort comme un tueur en série, il s'est exclamé: "oui! oui!"

"Je suis innocent dans tous ces dossiers, ok ? (...) Tout a été bâti sur de faux documents", a-t-il affirmé.

"Le juge, sans interroger le moindre témoin (...) et sans permettre à l'accusé de présenter le moindre argument, a écrit le verdict", a-t-il ajouté. "Les tribunaux du Népal, (...) tous les juges, étaient partiaux".

Encadré par des policiers arborant des gilets pare-balles, Charles Sobhraj, portant un masque médical, n'avait fait aucun commentaire à la foule de journalistes qui l'attendait à sa sortie de prison.

"Ni recherché, ni poursuivi" en France

Charles Sobhraj doit faire l'objet de "vérifications d'identité", selon la source aéroportuaire, qui a précisé qu'il n'était "ni recherché, ni poursuivi" en France. Une fois ces vérifications effectuées, il pourra sortir de l'aéroport, a-t-elle ajouté. 

La Cour suprême du Népal qui a décidé sa remise en liberté mercredi, a affirmé que Charles Sobhraj avait besoin d'une opération à coeur ouvert et que cette décision était conforme à une loi népalaise autorisant la libération des prisonniers alités ayant déjà purgé les trois quarts de leur peine.

S. V. avec AFP