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Police-Justice

Le relogement, une aide décisive pour les victimes de violences conjugales

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En Charentes-Maritimes, il existe deux studios à disposition des femmes victimes de violences conjugales, pour une durée de trois mois. La mise en place d’un troisième logement de ce type est à l’étude.

Ce lundi 25 novembre marque la journée nationale contre les violences faites aux femmes. En France, chaque année, 150 femmes meurent sous les coups de leur compagnon. En Charentes-Maritimes, il existe deux studios à disposition des femmes battues, pour une durée de trois mois. BFMTV a recueilli le témoignage d'une jeune femme victime de violences conjugales qui a réussi à échapper au pire, notamment grâce à son relogement.

C’est le début d’une nouvelle vie pour cette jeune maman. En tout cas, elle l’espère. Son nouvel espoir, c’est cet appartement deux-pièces provisoire dans lequel elle pourra vivre sereinement. Un espace à elle seule, qui lui a peut-être sauvé la vie: "Il m’a vraiment fait beaucoup de mal. J’avais besoin de quitter le logement pour des raisons de sécurité. Pour mon enfant, aussi. J’avais vraiment peur à la fin. J’avais très peur pour ma vie", confie-t-elle.

Le relogement sauve des vies

Trois mois, le temps de trouver un logement durable, de se reconstruire, et puis de digérer ce départ. Parce que le plus dur, finalement, malgré les coups, c’est de partir, confie-t-elle: "C’est vrai qu’on se remet beaucoup en question à un moment. Est-ce que je pars, est-ce que je lui laisse une chance? C’est vraiment très dur le départ."

Thierry Richard, directeur de l’association ALTEA, explique que le départ du domicile conjugal des victimes est un parcours du combattant: "On se retrouve dans un service d’urgences qui va orienter, dans le meilleur des cas sur des hôtels ou dans des structures collectives. Et c’est vrai que ces structures-là ne répondent pas forcément aux besoins des personnes qui sont victimes de violences, qui étaient habituées quand même à un milieu familial, même si ce milieu familial n’était pas facile à vivre."

Rien que l’année dernière, le premier des deux appartements a permis d’héberger douze femmes battues et 14 enfants. Face à ce succès peu rassurant, un troisième logement est à l’étude.