Le parquet fait appel d'un acquittement dans une affaire de viol collectif sur une mineure de 14 ans

Après l'acquittement de sept jeunes pour un viol collectif commis en 2011, le parquet a fait appel de la décision. L'acquittement avait provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.

L’acquittement avait provoqué un tollé. Six jours après une décision controversée, le parquet général a choisi jeudi, de faire appel d'un acquittement prononcé par la cour d'assises des mineurs de Nanterre, dans une affaire de viol collectif, révèle Le Parisien.

Le 17 mars dernier, sept jeunes étaient ressortis libre du tribunal de Nanterre, acquitté pour un viol collectif survenu à Antony dans les Hauts-de-Seine en 2011. Âgés pour six d’entre eux de 15 à 17 ans, au moment des faits, un seul étant majeur, ils avaient convaincu le tribunal en arguant du fait que la victime ne s’était pas débattue et n’avait pas crié.

La jeune fille âgée de 14 ans au moment des faits, était considérée par les sept jeunes comme une "fille facile". Deux ans plus tôt, elle avait été violée par son père, condamné lui-même à huit ans de prison.

Les Femen dénoncent un "droit de violer"

Une vague de protestation contre le verdict avait alors éclaté. "Ce n’est pas parce qu’une personne ne s’oppose pas que cela autorise autrui à commettre des actes violents. La cour a entériné un scénario pédo-pornographique entre une fille de 14 ans et sept garçons", avait alors assuré Muriel Salmonoa, une psychiatre, à l’initiative d’une pétition demandant un deuxième procès et qui avait recueilli près de 30.000 signatures.

Outrées, les Femen ont réalisé un photoshoot relayé sur Twitter, dénonçant un "droit de violer" et un "code patriarcal". L’affaire a également indigné l’actrice Américaine Patricia Arquette, qui s’est émue du verdict sur le réseau social.

Disposant de 10 jours pour faire appel, le parquet a pris sa décision le sixième jour. Le nouveau procès est programmé pour le mois d’avril. A l'annonce de l'appel du Parquet, les Femen se sont félicités de la décision.

G.D.