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Police-Justice

Le mystère se dissipe doucement autour de Lucile, jeune Française tuée en Autriche

Des enquêteurs sur les rives de l'Inn, où a été découvert le corps sans vie de Lucile.

Des enquêteurs sur les rives de l'Inn, où a été découvert le corps sans vie de Lucile. - -

Les enquêteurs ont annoncé lundi avoir retrouvé l'arme du crime qui a servi à tuer l'étudiante française, Lucile, le 12 janvier dernier en Autriche. BFMTV.com fait le point sur ce mystérieux meurtre.

Un tuyau de fer, et des coups violents portés à la tête. C'est ainsi que Lucile, 20 ans, a trouvé la mort il y a deux semaines à Kufstein, une petite ville autrichienne nichée dans le Tyrol, à la frontière avec l'Allemagne. L'arme du crime, portant encore des traces ADN de la victime, n'a été retrouvée que lundi, au cours de fouilles dans la rivière qui traverse le bourg de part en part. Que sait-on à ce jour de l'enquête?

> Une fin brutale

Il est 23h45 ce samedi 12 janvier. Lucile marche le long de la rive caillouteuse de l'Inn, suspendue au téléphone avec une amie, qu'elle rejoint chez elle. Soudain, la conversation est brutalement interrompue. Quelques heures plus tard, ses colocataires donnent l'alerte: ils sont sans nouvelle et n'arrivent pas à la joindre.

En réalité, ils ne la reverront jamais. La jeune fille est découverte sans vie le lendemain, vers 11h, sur la berge de la rivière. Les enquêteurs ne retrouveront ni son portefeuille, ni son téléphone, et l'autopsie montrera qu'elle n'a subi aucune agression à caractère sexuel. "Les coups à la tête n'ont pas été nombreux, mais très violents", reconnaît Walter Pupp, chef de la police criminelle locale.

> Une victime à la personnalité radieuse

Originaire de la région de Lyon, où résident ses parents, Lucile suivait des études de commerce et de marketing dans une école de commerce lyonnaise, l'Inseec. Depuis plusieurs mois, elle avait déménagé en Autriche, à Kufstein, une ville très étudiante, dans le cadre du programme d'échanges Erasmus.

Son corps a été rapatrié dans les jours qui ont suivi l'autopsie et Lucile a été inhumée au cimetière communale de Maxéville, en Lorraine, où habitent ses grands-parents, à l'issue d'une cérémonie religieuse.

Sur son blog, ou encore à travers son compte Instagram, on retrouve les traces d'une jeune fille souriante, entourée d'amis, en train de faire la fête ou de partager sa passion pour la cuisine. Un mois avant de mourir, elle avait publié une note, décrivant par quelques mots et photos le bourg autrichien où elle résidait, louant "son cadre paisible et champêtre" au bord de la rivière Inn, là où précisément elle a été tuée.

> Un suspect toujours introuvable

Portrait-robot du suspect
Portrait-robot du suspect © -

Depuis sa mort, l'enquête piétine, et aucun suspect n'a été appréhendé à ce jour, malgré l'audition de plus de 300 personnes. Il y a onze jours, les enquêteurs ont diffusé un portrait-robot, établi sur la base du témoignage d'une automobiliste, et ont promis d'offrir 10.000 euros à toute personne susceptible d'apporter un nouvel éclairage à ce crime mystérieux.

Sur le portrait-robot, on voit un homme entre 35 et 40 ans, affublé d'une courte moustache à la forme inhabituelle, mesurant entre 1m70 et 1m80. Vêtements banals, casquette et lunettes sur le nez, l'homme ne portait pas réellement de signe distinctif ce soir-là.

Alexandra Gonzalez