Le directeur de l'IUT de Saint-Denis agressé après des menaces de mort

L'homme a reçu plusieurs coups de poing de la part de jeunes au sortir d'une réunion en plein Paris. Il a déposé plainte.Il avait déjà reçu des menaces, et, parmi les messages reçus, certains, comportaient une consonance islamiste.

Le directeur de l'IUT de Saint-Denis, cible depuis quelques semaines de plusieurs lettres le menaçant de mort,a été agressé mercredi soir dans le 9e arrondissement de Paris. Le Ministère de l'Enseignement a confirmé cette information, révélée par RTL, à BFMTV.

D'après les premiers éléments, la victime a reçu plusieurs coups de poing au visage de la part de jeunes à la sortie d'une réunion au Grand Orient de France. Toujours selon nos informations, le directeur de l'IUT a déposé plainte au commissariat du 20e arrondissement.

Des menaces depuis février

Depuis le début de l'année, Samuel Mayol, le directeur de cet établissement, se plaint d'avoir reçu régulièrement des lettres le menaçant de mort. Des intimidations qui ont atteint un nouveau palier récemment, quand les courriers ont commencé à cibler également le reste de sa famille. Parmi les messages reçus, certains, écrits en arabe, comportaient une consonance islamiste.

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Bobigny et confiée à la police judiciaire du département après ces menaces, dans un contexte tendu dans cet établissement de Seine-Saint-Denis, dépendant de l'Université Paris XIII.

Des dysfonctionnements administratifs

Cet IUT a été récemment secoué par l'éviction d'un de ses chefs de département, Rachid Zouhhad, responsable des techniques de commercialisation, officiellement à la suite de "dysfonctionnements administratifs". Officieusement: pour mettre un terme à un système d'emploi fictifs.

Interrogé par l'Agence France-Presse (AFP), Rachid Zouhhad avait contesté la sanction disciplinaire, nié tout recours à des emplois fictifs, et s'était dit totalement étranger aux menaces de morts reçues par le directeur de l'IUT.

Véronique Fèvre et avec Jé. M.