Saint-Denis: des menaces de mort contre un directeur d'IUT

Le directeur de l'Institut Universitaire de Technologie à l'université Paris 13 aurait été victime depuis quatre mois de nombreuses menaces de mort. Une quinzaine de lettres lui aurait été envoyées, au même moment où l'établissement levait le voile sur de nombreux dysfonctionnements.

Depuis février dernier, le directeur de l'IUT de Saint-Denis aurait reçu des lettres de menace de mort. Les faits se seraient produits à la suite du licenciement du responsable du département technique commercial, le mois précédent. Le directeur, Samuel Mayol, aurait ainsi voulu mettre fin à un système d'emploi fictif, certains contrats auraient été signés avec des vacataires qui n'ont par la suite jamais donné cours. Des professeurs auraient également été embauchés pour enseigner des matières qui ne sont pas au programme.

Ce mardi, une assemblée générale composée de plusieurs professeurs s'est tenue au sein de l'établissement pour soutenir le directeur de l'IUT. L'affaire est très prise au sérieux, le président de l’Association des directeurs d'IUT (ADIUT), Guillaume Bordry, s'est lui aussi rendu à cette réunion. Samuel Mayol ainsi que le président de l'université l'université Paris 13, Jean-Loup Salzmann, ont déposé une plainte et une information judiciaire a été ouverte.

"Je suis content que deux plaintes aient été déposées"

De son côté, Benoît Hamon a exprimé son soutien au directeur. "La police enquête, et elle fera, je l'espère très vite, toute la lumière sur cette affaire", a déclaré le ministre de l'Éducation nationale au micro de RTL. La radio évoquait également des références à l'islam dans ces lettres, une information qui a été démentie par la responsable de la communication de l'établissement

Les élèves de l'établissement redoutent des répercussions sur leurs études avec cette affaire. "De nombreux cours ont été supprimés, il y a eu des grèves, des pétitions également pour essayer d'arranger tout cela, mais malgré ça, beaucoup de problèmes existent encore", a expliqué Naby, un étudiant à l'IUT de Saint-Denis.

C. D. avec Benjamin Dubois