La mère et le beau-père de Typhaine devant les assises

Ce lundi s’est ouvert le procès de la mère et du beau-père de Typhaine. Accusés d’avoir tué la petite fille en 2007 des suites de maltraitance. Ils avaient voulu maquiller leur crime en lançant un appel pour retrouver leur fille.

C’est une jeune femme au teint pâle, visage fermé, qui s’est présentée lundi matin devant la cour d’Assise de Douai. Anne Sophie Faucheur, 26 ans, a affirmé devant le tribunal qu’elle n’avait pas voulu tuer sa fille Typhaine, en juin 2009. Elle est pourtant accusée de maltraitance, de violences répétées sur la petite fille de 5 ans.

A ses côtés se tenait son ancien compagnon, Nicolas Willot, le beau-père de Typhaine, qui était allé enterrer le corps de la petite fille en Belgique. Interrogé, il s’est dit dominé et manipulé par la jeune femme.

L'avocate d'Anne-Sophie Faucheur, Blandine Lejeune, explique : "elle est dans le remord, la culpabilité. Elle est meurtrie par ce qu’elle a fait. Elle réalise à quel point elle est allée dans la violence", explique Blandine Lejeune.

Un appel pour "retrouver" Typhaine

Au premier rang, le père de Typhaine, entouré de sa famille, est venu pour comprendre ce qui a poussé ce couple à s’acharner à ce point sur sa petite fille. Avant le procès, il avait expliqué : "j'attends juste qu’on me dise pourquoi ma fille est morte. Je ne veux pas savoir comment, mais pourquoi".

L'affaire est d’autant plus tragique que la mère et le beau-père de Typhaine avaient lancé en 2009 un appel à visage découvert pour alerter sur la disparition de la petite fille qu’ils avaient déjà tuée et enterrée. Ils passeront aux aveux six mois plus tard.

Leur procès pour homicide volontaire et dénonciation mensongère doit se tenir jusqu’à vendredi.