La grande roue de la Concorde ne gâche pas la vue: victoire de Marcel Campion en justice

La grande roue de la Concorde doit officiellement être démontée au printemps. - AFP
Marcel Campion remporte une victoire. Le tribunal administratif vient en effet de rendre une décision en faveur du propriétaire de la grande roue. Le tribunal étudiait un recours de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF) demandant l'annulation de l'arrêté préfectoral autorisant le manège à s'installer place de la Concorde.
Parmi les arguments soulevés, l'association estimait que la présence de la grande roue et les travaux liés à son installation étaient "de nature à porter atteinte au caractère de la place de la Concorde et à l'axe historique voulu par Le Nôtre". Plus simplement, la grande roue était accusée de gâcher la vue et la perspective allant du jardin des Tuileries à l'arc de Triomphe.
La roue "n'obture pas la perspective"
Mais dans une décision rendue le 22 février dernier, le tribunal administratif a rejeté ces arguments. D'après lui, la "structure ajoutée" de l'installation "n'obture pas la perspective allant du jardin des Tuileries à l'Arc de Triomphe". Par ailleurs, le caractère temporaire de l'installation de cinq mois par an n'altère pas non plus la place de la Concorde, selon le tribunal. A l'annonce de cette décision, Marcel Campion se réjouit.
"J'espère que ça va continuer et que la grande roue va continuer. A partir de vendredi prochain, il va y avoir une autre procédure au tribunal administratif en référé", explique-il sur BFM Paris.
Le forain espère cette fois gagner la bataille contre la ville de Paris. En novembre dernier, le Conseil de Paris avait décidé de ne pas reconduire son autorisation permettant à la société de Marcel Campion d'installer la grande roue place de la Concorde.
"Vous verrez la suite..."
Arguant du caractère patrimonial de la place et de la volonté de "préserver et mettre en valeur" la perspective, la municipalité avait convenu d'engager une réflexion pour installer une attraction du même type mais ailleurs. Mais Marcel Campion estime la décision illégale et brandit son contrat.
"Je vais demander au tribunal de valider mon contrat et vous verrez la suite..." prévient-il.
Persuadé d'être dans son bon droit, il revendique un contrat de six ans conclu avec la mairie. La convention entre la Ville et Marcel Campion prévoit en fait un engagement de deux ans, renouvelables deux fois.
Conséquence de la décision du Conseil de Paris, Marcel Campion doit logiquement démonter sa roue en mai prochain mais le propriétaire du manège entend se battre jusqu'au bout. Une décision en sa faveur devant la justice serait un nouveau revers pour la mairie de Paris, déjà empêtrée dans les dossiers des voies sur berge et du Vélib'.